Ma question concerne un frère qui s’est retrouvé en tête-à-tête avec son ex-épouse pendant son délai de viduité d’un autre époux et ce durant le mois de Ramadan. Elle s’est rendue chez lui en pleurant, il l’a embrassé et serré dans ses bras sans désir. Doit-il rattraper ce jour de jeûne ? Doit-il une expiation ?Veuillez nous conseiller qu’Allah vous récompense
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Cet homme a commis plusieurs péchés :
Premièrement : Il s’est trouvé en tête-à-tête avec une femme étrangère. Or, le Prophète () a dit :
« il est interdit à homme de s'isoler avec une femme qui lui est étrangère (non mahram) sans que celle-ci ne soit accompagnée d'un Mahram à elle.» (Boukhari et Mouslim)
Deuxièmement : il a embrassé et a pris dans ses bras une femme non-Mahram. Le Prophète () a dit :
« Mieux vaut pour un homme de se voir planter une aiguille en fer dans la tête que de toucher une femme qui ne lui est pas licite. » (Al-Tabarâni, al-Bayhaqi)
Troisièmement : il a commis ces actes durant le mois de Ramadan.
Certains oulémas ont interdit à l’homme qui jeûne de faire les choses que vous mentionnez avec son épouse. Imaginez donc la situation avec une femme étrangère. Cet homme doit se repentir. Il ne doit aucune expiation et n'a pas non plus à rattraper ce jour de jeûne à partir du moment où il n’y a pas eu d’éjaculation. Il est préférable, en plus du repentir, de faire ce qu’il peut de bonnes actions, car les bonnes œuvres dissipent les mauvaises.
Selon Ibn Mas’ûd, qu'Allah soit satisfait de lui, un homme alla trouver le Prophète () et lui dit qu’il avait embrassé une femme.
Allah, exalté soit-Il, révéla alors ce verset, et dit (sens du verset) :
« Et accomplis la Ṣalāt aux deux extrémités du jour et à certaines heures de la nuit. Les bonnes œuvres dissipent les mauvaises. Cela est une exhortation pour ceux qui réfléchissent ». (Coran11/114)
- « Ô Messager d’Allah ! Est-ce que ce verset a été révélé pour moi ? », a dit l’homme.
- « Pour toute ma nation », lui répondit le Prophète (). (Boukhari et Mouslim)