Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.
Chère sœur,
Notre réponse à votre question se résume dans les points suivants :
- Il n’y a point de contradiction entre la limitation des épouses à quatre au plus et l’autorisation d’avoir des rapports sexuels avec un nombre indéterminé de femmes esclaves qui sont en sa possession. La limitation mentionnée dans le verset : « […]. Il est permis d’épouser deux, trois ou quatre parmi les femmes qui vous plaisent, … » ne concerne que les épouses et la femme esclave n’est pas considérée comme faisant partie de celles-ci. Seulement la législation islamique autorise son propriétaire à avoir des rapports sexuels avec elle. Allah dit dans ce sens : « et qui préservent leurs sexes [de tout rapport] si ce n'est qu'avec leurs épouses ou les esclaves qu'ils possèdent, car là vraiment, on ne peut les blâmer » (S23/V5 et 6)
- L’enfant qui nait suite à une relation sexuelle entre le maître et son esclave est un enfant reconnu légitime par l’ensemble de la communauté. Il est libre et affilié, sans la moindre contestation, à son père qui ne peut le nier. Notre Prophète, , a eu un enfant de son esclave Maria la copte, qu’Allah soit satisfait d’elle, et Il, , l’a appelé Ibrahim.
- Le coran a posé comme condition au mariage de l’homme libre avec la femme esclave qui appartient à une tierce personne : L’accord du maître de cette dernière (Et épousez-les avec l’autorisation de leurs maitres) et le fait que le prétendant craigne de commettre le Zina et ne peut supporter de ne pas avoir de rapport sexuel. Allah le Très-Haut dit (ceci est autorisé à celui d’entre vous qui craint la débauche ; mais ce serait mieux pour vous d’être endurant.)
Si un homme marie sa femme esclave à un autre homme, elle demeure toujours sa propriété, mais il lui sera désormais interdit d’avoir tout rapport sexuel avec elle. Les enfants issus de ce mariage lui appartiennent (c’est-à-dire qu’ils sont des esclaves qui appartiennent au maître de leur mère) sauf dans certaines conditions particulaires dont certaines font l’objet de divergence entre les Oulémas et qui sont développées dans les livres de jurisprudence islamique.
Point de doute que le Coran est préservé contre toute altération, modification ou déformation, mais il n’est mentionné dans aucun de ses versets que l’esclavagisme ne prendra pas fin un jour. Nous ne connaissons aucun pays dans lequel cette sa pratique demeure d’actualité.
Et Allah sait mieux.