Il ne subvient pas aux besoins de sa femme et veut une seconde
13-3-2007 | IslamWeb
Question:
Je voudrais savoir ce que pense l'Islam d'un homme qui ne subvient pas aux besoins de sa femme et veut une seconde femme alors que sa 1ère femme l'a toujours aidé depuis 4ans et demi dans les factures de la maison et elle se nourrit et s'habille toute seule car elle travaille et lui l'homme n'arrive pas à s'en sortir tout seul.Alors comment peut t-il vouloir une 2ème épouse alors qu'il n'arrive pas à s'en occuper tout seul merci de m'expliquer cette situation et je voulais aussi que vous m'éclairez sur le fait que mon mari me dit qu'il peut se marier sans mon consentement alors que je sais qu'il n'est pas juste.
Réponse:
Louange à Allah. Paix et Salut sur Son Prophète.
Chère sœur :
L'Islam exige que l'homme subvienne aux dépenses de sa femme et de ses enfants, convenablement. Il ne doit ni être avare, ni gaspiller, dans la mesure de ses capacités financières. Allah le Très-Haut dit : "Que celui qui est aisé dépense de sa fortune; et que celui dont les biens sont restreints dépense selon ce qu’Allah lui a accordé. Allah n’impose à personne que selon ce qu’Il lui a donné, et Allah fera succéder l’aisance à la gêne." (Sourate 65/ Verset 7)
Quant à la polygamie, elle est permise selon la Charia, si l'époux est capable de faire preuve d'équité et a la capacité financière. Allah le Très-Haut dit : " Il est permis d’épouser deux, trois ou quatre, parmi les femmes qui vous plaisent, mais, si vous craignez de n’être pas justes avec celles-ci, alors une seule. " (Sourate 4/ Verset 3)
Si le mari est incapable de subvenir aux besoins de ses femmes, ou s'il craint de ne pas être juste, la polygamie ne lui est pas permise. S'il est apte à dépenser et à être juste, tout en désirant épouser une autre femme, il n'a pas besoin du consentement de sa première femme.
Si le mariage a lieu, il n'est pas permis à sa première femme de protester, mais elle doit implorer l'aide d'Allah et patienter. Il se peut qu'Allah favorise par ce mariage un grand bien.
Si ce mari manque à certaines de ses obligations envers elle, qu'elle pense aux intérêts généraux de la nation et qu'elle assiste son époux.
Nous attirons votre attention sur le fait qu'il incombe d'avoir de bonnes pensées et les meilleures bienveillances envers le musulman, sauf s'il prouve le contraire. Ce comportement réciproque entre les deux conjoints est certainement requis.
Nous soulignons également qu'il est du noble caractère et du bon comportement de la femme d'assister son mari dans les dépenses. Qu'Allah bénisse son argent et la rétribue le Jour dernier de la meilleure rétribution. Allah le Très-Haut n'égare point la récompense de celui qui fait le bien.