Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
« Quiconque prend le droit chemin ne le prend que pour lui-même ; et quiconque s’égare, ne s’égare qu’à son propre détriment. Et nul ne portera le fardeau d’autrui. Et Nous n’avons jamais puni [un peuple] avant de [lui] avoir envoyé un Messager » (Coran 17/15).
La réponse à votre question se trouve dans trois points dans ce verset :
1- C’est l’homme qui décide de son sort et qui choisit la bonne orientation ou l’égarement puisqu’il est capable d’orienter sa pensée, son esprit et les membres de son corps, et puisqu’Allah, exalté soit-Il, a défini pour tous les humains le bon chemin et le mauvais.
2- Personne ne portera le fardeau d’un autre, même s’il s’agit d’un proche. Chaque être humain subit les conséquences de ses œuvres et ne devra s’en prendre qu’à lui-même quand il se retrouvera seul le Jour de la Résurrection.
3- De par Son immense miséricorde, Allah, exalté soit-Il, ne juge quelqu’un qu’après qu’il a reçu le message d’Allah par le biais des Envoyés ; si non il ne sera pas châtié.
Les versets dans ce sens sont abondants et stipulent tous qu’Allah, exalté soit-Il, ne fait entrer personne en Enfer avant d’envoyer Ses Messagers.
Somme toute, Allah, exalté soit-Il, indique que selon Sa Loi fondée sur d’éminentes sagesses, Il ne châtie pas une personne qui n’a pas reçu le message d’un Envoyé qui guide vers la Vérité, obvie à l’égarement, administre les preuves, transmet les Lois divines et le Message d’Allah, exalté soit-Il. Il n’y a aucune différence en cela entre le temps du Prophète () et les époques suivantes après lui. Quiconque n’a pas reçu le message d’Allah, exalté soit-Il, et n’a pas entendu parler du Prophète (Salla Allahou Alaihi waSallam) sera soumis à la même disposition que les gens qui vivaient à une époque où aucun Prophète n’avait été envoyé.
Le Prophète () a dit :
« Quatre sortes de personnes protesteront le jour de la Résurrection : les sourds, les déments, les vieillards séniles et les gens qui sont morts dans une période où aucun prophète n’a été envoyé. “Ô Seigneur l’Islam m’est parvenu mais je n’entendais rien”, dira le sourd. “Ô Seigneur ! L’Islam m’est parvenu, alors que j'étais complètement fou”, dira l’idiot. “Ô Seigneur ! L’Islam m’est parvenu mais je ne comprenais rien”, dira le vieillard sénile. “Ô Seigneur, aucun Messager ne m’est venu de Ta part”, dira quant à lui l’homme mort à une époque transitoire entre deux prophéties. Allah prendra alors leur engagement de Lui obéir ; Il leur enverra un Messager qui leur dira : “Entrez dans le Feu!”. Celui qui obéira et y entrera, le Feu sera pour lui fraîcheur et douceur, quant à celui qui n’y entrera pas, il y sera traîné par force » (Ahmed).
Quant à celui qui aura entendu parler du Prophète (), le Prophète () a dit de lui :
« Par Celui qui détient mon âme dans Sa Main, il n’est pas un juif ou un chrétien qui entend parler de moi et qui meurt en ne croyant pas en ce avec quoi j’ai été envoyé, sans qu’il ne soit parmi les habitants de l’Enfer » (Mouslim).
Et Allah sait mieux.