L’islam et l’adoption
17-11-2005 | IslamWeb
Question:
Un proche parent de la famille portant le même nom a adopté un enfant et lui a donné le nom de la famille alors que la mère de l’enfant a eut un rapport sexuel avec le frère de son feu mari. Mais ce denier a refusé de se marier avec la femme de son feu frère. Cette dernière pour éviter le dire des entourages a donné cet enfant à cette famille, mes proches. Actuellement, l’enfant a 28 ans. En islam quelle est la sanction à l’encontre des coupables et comment faire la réparation ? Que Dieu Tout Puissant vous bénisse.
Réponse:
Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.
Cher frère, chère sœur,
Il faut savoir que l’islam a interdit l’adoption et a rendu illicite toute autre filiation que celle du père. Allah, le Très-Haut, dit : « Appelez-les du nom de leurs pères : c’est plus équitable devant Allah. Mais si vous ne connaissez pas leurs pères, alors considérez-les comme vos frères en religion ou vos alliés. Nul blâme sur vous pour ce que vous faites par erreur, mais (vous serez blâmés pour) ce que vos coeurs font délibérément. Allah, cependant, est Pardonneur et Miséricordieux.» (sourate 33/verset 5)
Donc, ce qu’a fait votre proche parent est illicite, il doit s’en repentir et corriger la généalogie de l’enfant qu’il a adopté.
La situation d’un enfant issu d’un acte de fornication est la suivante :
1) Si la mère était mariée au moment de l’acte d’adultère, l’enfant prend le nom du mari et non pas de l’amant. Le Prophète, 
, a dit : « Au lit l’enfant et à la prostituée les pierres » (N.T. : lit renvoie ici au couple légitime et plus précisément au mari et les pierres à la lapidation).
2) Si la mère était célibataire au moment où elle a forniqué, les savants énoncent deux avis. Le premier est que cet enfant doit prendre le nom de sa mère et c’est l’avis de la majorité des savants. Le second est qu’il doit prendre le nom de son père naturel si ce dernier le reconnaît.
Sachez que la fornication est l’un des grands péchés, qu’Allah nous en préserve. Le coupable, dûment reconnu, devra être puni de cent coups de fouets, Hadd, pour le célibataire, de la lapidation pour la personne mariée , sans compter la menace du châtiment au Jour de la Résurrection s’il ne s’est pas sincèrement repenti.
Allah dit : « Qui n'invoquent pas d'autre dieu avec Allah et ne tuent pas la vie qu'Allah a rendue sacrée, sauf à bon droit; qui ne commettent pas de fornication - car quiconque fait cela encourra une punition. Et le châtiment lui sera doublé, au Jour de la Résurrection, et il y demeurera éternellement couvert d'ignominie. Sauf celui qui se repent, croit et accomplit une bonne oeuvre; ceux-là Allah changera leurs mauvaises actions en bonnes, et Allah est Pardonneur et Miséricordieux » (sourate 25/verset 68-70).
Ajoutons que si cette affaire n’est pas portée devant un tribunal islamique, le pécheur devra cacher son acte et ne le divulguer à personne.
Et Allah sait mieux.
[1] Dans le cas où le coupable est sain d’esprit et a été consentant à commettre le péché.