Il n'est pas permis d'enterrer le défunt sans lui faire le lavage rituel
2-6-2014 | IslamWeb
Question:
Quelle est la disposition de la Charia au sujet d'une personne morte dans un autre pays que son pays d'origine, et que lors du transfert de son corps dans un cercueil bien fermé, les autorités responsables ont demandé à ne plus l'ouvrir. Est-il permis de l'enterrer sans savoir si on lui a fait sa toilette mortuaire ou pas, sachant qu'il est mort dans un accident de voiture? Veuillez nous dire en détail la disposition de la Charia afférente au traitement d'un tel cas.
Réponse:
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Il est obligatoire de laver le défunt tout comme l'envelopper dans un linceul (Kafan) et l'enterrer. Les oulémas disent que si une personne est enterrée sans lavage et sans linceul, elle doit être déterrée pour être lavée et enveloppée dans un linceul, sauf si son corps s'est décomposé ; dans ce cas, il faut le laisser en l'état. En d'autres termes, si vous ne savez pas si le défunt a été lavé et enveloppé ou non, il n'est pas permis de l'enterrer ainsi, même si les autorités compétentes s'y opposent, car il n'y a point d'obéissance à une créature si cela implique de désobéir au Créateur. Cependant, si les autorités l’ont enterré ou ont contraint de l'enterrer dans l'état susmentionné, dans ce cas- le péché n’est pas imputé aux autres.
Si vous savez qu'on lui a fait sa toilette mortuaire dans le pays où il est mort, il ne doit pas être lavé de nouveau, même si la personne qui l’a lavé n’est pas musulmane. Le chafi’ite le Cheikh Zakaria al-Ansari a dit au chapitre du lavage rituel du défunt même sans intention, que « l'objectif de ce lavage est la propreté et cela ne dépend pas de l'intention (Niyyah). Celle-ci est une condition dans les autres lavages pour celui se lave et non celui qui lave, et le défunt n'est pas concerné par l’intention. Même dans le cas où le lavage est effectué par un mécréant, il est valide étant donné que la Niya (intention) ne constitue pas une condition à cet égard selon l’avis correct ».