Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Le coût du Hadj du mandataire chargé de l’accomplir à la place d’un autre est calculé en fonction de ce qui suffit habituellement dans son pays pour couvrir les frais de l’accomplissement des rites. Cela varie bien entendu d’un pays à l’autre.
Est ajoutée à ces frais toute obligation qui incombe au mandataire du fait de ce voyage, y compris le montant déduit de votre salaire. Cela si le mandataire accomplit cette tâche sans rémunération. Après l’accomplissement du Hadj, le mandataire est tenu de rendre l’argent qui reste, soit à son mandant s’il est encore vivant, soit à ses héritiers s’il est mort.
Selon Al-Sarakhsi, de l’école hanéfite : « Si un homme demande dans son testament de mandater quelqu’un pour accomplir le Hadj à sa place, que ses héritiers l’ont fait et que, de retour, le mandataire avait encore de l’argent et des habits, ce dernier devra les rendre aux héritiers du défunt. En effet, celui qui accomplit le Hadj à la place d’un autre ne devient pas propriétaire de l’argent qu’on lui donne ; c’est en étant employé au service du mandant qu’il en devient propriétaire ».
Tel est le cas de celui qui est mandaté sans toucher en contrepartie une rémunération quelconque.
En revanche, si celui qui effectue le Hadj à la place d’un autre le fait contre une rémunération donnée, le calcul des coûts se fera en fonction de l’accord entre lui et son mandant en y incluant un accord sur la compensation qui lui est due à cause de la déduction qui serait faite sur son salaire.
Il est à noter à cet égard que le Hadj accompli contre une rémunération fait l’objet d’une divergence parmi les oulémas, mais l’avis prépondérant est que cela est permis.