Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
L’éventualité de la transmission d’une maladie n’oblige en rien de faire bouillir le lait avant de le vendre.
Ces éventualités n’ont pas à être prises en compte ni d’ériger des règles juridiques en fonction de celles-ci. Ce qui doit être pris en compte pour les règles religieuses est ce qui est prépondérant – et ici ce qui est prépondérant ici est qu’on est exempt de maladie -.
Dans le livre Al-Furûq de Al-Qurrâfî, il est dit : « Sache que le principe de base stipule qu’il faut à priori se baser sur les cas prédominants et les faire primer sur les cas rares. C’est ainsi que le veut la loi islamique qui, dans le cadre de la purification, fait prévaloir le fait que l’eau soit en principe pure. C’est ainsi qu’il en est pour les contrats établis entre les musulmans, que les prières en voyages doivent être raccourcies et que le jeûneur doit rompre son jeûne, cela en se basant sur la prédominance des cas, à savoir qu’en voyage, il est difficile de jeûner. De même, on ne prend pas en compte les témoignages des ennemis et de ceux qui sont en conflit avec les personnes objet du témoignage, parce que dans la plupart des cas, leur témoignage est inique. Ces exemples sont si nombreux dans la loi islamique qu’on ne pourrait les dénombrer. » Fin de citation.
En conséquence, ne pas faire bouillir le lait avant de le vendre n’a aucune incidence sur la validité de la vente ni sur la licéité de l’argent gagné par ce biais ou le salaire de l’employé.
Et Allah sait mieux.