Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Qu’une femme serre la main d’un homme âgé qui n’a pas de désir et pour lequel on ne peut en avoir est une question objet de divergence entre les oulémas même si l’avis le plus juste à ce sujet est que cela n’est pas permis. Ceci dit, cette divergence existe réellement et elle est prise en considération.
De plus, si la main est recouverte par un tissu alors cette divergence est d’autant plus fondée. L’avis rapporté de l’Imam Ahmad, qu’Allah lui fasse miséricorde, est que cela est interdit même si la main est recouverte d’un tissu. Dans le livre Al-Âdâb Al-Char’iyya de Ibn Muflih, Mohammed ibn Abdillah ibn Mihrân rapporte qu’il a été demandé à l’Imam Ahmad si homme pouvait serrer la main d’une femme. Celui-ci a répondu que non et a été très ferme sur ce point. On lui a ensuite demandé ce qu’il en était si elle lui serrait la main recouverte d’un tissu, il a répondu non à nouveau. Ces propos se trouvent dans le deuxième volume.
Les savants de l’école Châfi’ites soutiennent qu’il est permis de serrer la main d’une femme étrangère si elle est recouverte d’un tissu et que l’on est à l’abri de toute tentation. Dans l’ouvrage Nihâyat Al-Muhtâj qui est un des livres de jurisprudence de l’école Châfi’ite, il est dit dans le volume 3 page 188 : « Il est permis à un homme de masser les cuisses d’un autre homme à condition qu’un tissu recouvre (la main ou les cuisses) et que l’on soit à l’abri de toute tentation. Il a été déduit de ce statut la licéité de serrer la main d’une femme étrangère en respectant les deux conditions précitées. On peut comprendre de la licéité de serrer la main d’une femme si ces deux conditions sont réunies, qu’il est interdit de toucher toutes parties du corps autre que son visage et ses mains même si elles sont recouvertes d’un tissu, que l’on soit à l’abri de la tentation et que l’on ne soit pas animé de désir. » Fin de citation.
Ainsi, si la situation est telle que décrite par la sœur dans sa question : ‘’ Si je refuse dans une telle situation de lui serrer la main devant tout le monde, ils m’obligeront à le faire que je le veuille ou non et me mettront dans la gêne. ‘’ alors nous espérons qu’il n’y a pas de mal à ce qu’elle lui serre la main si elle est recouverte d’un tissu.
Pour ce qui est des bijoux qui ne sont ni en or ni en argent, il est permis aux femmes de les porter et cette question ne fait l’objet d’aucune divergence entre les oulémas.
Dans la Mawsû’a Al-Fiqhiyya, il est dit : « Les oulémas sont tous d’accord pour affirmer qu’il est permis à la femme de porter différents types de bijoux de valeur comme les rubis, les opales et les perles. » Fin de citation.
Et il est bien connu que tout ce qui est permis de porter en matière de bijoux et de vêtements, il est permis d’accomplir la prière en le portant.
Et Allah sait mieux.