Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager Mohammed ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Allah, exalté soit-Il, a interdit au Prophète () et aux croyants d’implorer le pardon pour les polythéistes dans Ses paroles (sens du verset) :
« Il n’appartient pas au Prophète et aux croyants d’implorer le pardon en faveur des associateurs, fussent-ils des parents alors qu’il leur est apparu clairement que ce sont les gens de l’Enfer. » (Coran 9/113)
Ce verset a été révélé après les propos du Prophète () au sujet d’Abû Tâlib : ‘J’implorerai le pardon pour toi tant que cela ne me sera pas interdit’ et les musulmans s’étaient également mis à implorer le pardon pour leurs morts.
Ce verset a donc été la preuve irréfutable de l’interdiction d’implorer le pardon pour les polythéistes.
Quant à la prière funéraire accomplie par le Prophète () pour Abdullâh ibn ‘Ubay, elle s'explique par le fait que ce dernier était musulman en apparence. Dans son exégèse, l’imâm al-Qortoby, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Certains savants ont dit : ‘le Prophète () a accompli la prière funéraire pour Abdullâh ibn Ubay se basant sur le fait que ce dernier était musulman en apparence. Ensuite, il ne l’a plus fait lorsque cela lui a été interdit’ »
Al-Hâfidh ibn Hajr, qu'Allah lui fasse miséricorde,dit : « ‘Umar, qu'Allah soit satisfait de lui, était catégorique sur le fait qu'Abdullah ibn Ubay était un hypocrite étant donné ce qu’il savait de sa vie, mais le Prophète () n’a pas agréé son avis et a accompli la prière funéraire pour Abdullâh ibn Ubay en raison du fait qu'il était musulman en apparence. Le Prophète () a ainsi jugé selon l’apparence. Il l’a également fait en l'honneur du fils d'Abdullah ibn Ubay qui était vertueux et pour concilier les gens et repousser le mal. »
Ainsi, il est évident qu’il n’existe pas de contradiction entre les deux questions. Quant à votre seconde question, elle est relative à l’enterrement des morts dans une tombe commune. Le Prophète () dit : « Commencez par celui qui mémorise le plus le Coran. » (Abû Dâwûd, al-Tirmidhi et al-Nasâ’i)