Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Le fidèle qui prie le Maghreb à la mosquée et y reste en attendant la prière du ‘Isha est considéré comme étant en prière durant ce temps et en train d’accomplir une bonne action de laquelle Allah se vante auprès des anges.
Selon Abdullah ibn ‘Amr : Nous avons prié le Maghreb avec le Prophète, . Certains fidèles sont rentrés chez eux et d’autres sont restés à la mosquée. C’est alors que le Prophète, , arriva à vive allure, essoufflé, ses genoux étaient visibles. Il dit : « Réjouissez-vous, votre seigneur vous a ouvert une des portes du ciel et il s’en vante auprès des anges. Il dit : Regardez Mes serviteurs, ils viennent d’accomplir une obligation et attendent la suivante. » Rapporté par Ibn Mâjah. Al-Bûsîrî a dit dans son livre Al-Zawâ’id : les hommes qui ont rapportés ce hadith sont intègres. Al-Albâni le juge authentique.
Abu Mansûr Al-Azhari dit dans Al-Sihâh : « Ils sont restés à la mosquée pour y faire des invocations ou des demandes. » Fin de citation.
Le mieux est d’occuper ce temps entre les deux prières en y accomplissant des prières. Allah dit :
« Ils s'arrachent de leurs lits pour invoquer leur Seigneur, par crainte et espoir; […]. » (Coran 32/16). Ce verset a été révélé concernant l’attente de la prière du ‘Isha qu’on appelle aussi Al-‘Atama. Rapporté par Tirmidhi et Abû Dâwûd sauf que ce dernier a dit : Ils restaient éveillés entre le Maghreb et le ‘Isha et priaient. Al-Hassan a dit : « Il s’agit de la prière nocturne.
Selon Hudhayfa, qu’Allah soit satisfait de lui : « Je suis allé voir le Prophète, , et j’ai prié avec lui le Maghreb. Il continua de prier jusqu’au ‘Isha. » Rapporté par Al-Mundhirî dans Al-Targhîb qui dit : Al-Nasâ’î l’a rapporté avec une bonne chaîne de transmission. » Fin de citation.
Dans ce même chapitre de son livre, il a rapporté d’autres textes allant dans ce sens auxquels il a donné comme titre : L’incitation à prier entre le Maghreb et le ‘Isha.
Dans Al-Risâla, Al-Qayrawânî a dit : « Il est recommandé d’effectuer des prières surérogatoires entre le Maghreb et le ‘Isha. » Fin de citation.
Dans son livre Nayl Al-Awtâr, Shawkânî a dit : « Les versets et les hadiths sur cette question montrent qu’il est légiféré de multiplier les prières entre le Maghreb et le ‘Isha. Les hadiths, même si la plupart d’entre eux sont faibles, leur ensemble permette d’en relever la crédibilité. Surtout qu’il s’agit d’œuvres méritoires. Al-‘Irâqî a dit : Les compagnons qui accomplissaient des prières surérogatoires entre le Maghreb et le ‘Isha sont, entre autres, Abdullah ibn Mas’âud, Abdullah ibn ‘Amr, Salmân Al-Fârisî, Ibn Omar, Anas ibn Malik, et d’autres compagnons de la tribu des Ansars. Parmi la génération des successeurs des compagnons, on compte : Al-Aswad ibn Yazid, Abu Uthman Al-Hindî, Ibn Abu Mulaika, Said ibn Jubayr, Mohammed ibn Al-Mundakir, Abu Hâtim, Abdullah ibn Sakhîra, Ali ibn Al-Husayn, Abu Abd Al-Rahmân Al-Hablî, Shurayh Al-Qâdî, Abdullah ibn Mughaffal et d’autres. Et parmi les imams, Sufian Al-Thawrî ... » Fin de citation.
Aussi, si ces prières sont accomplies à la maison elles ont encore plus de mérite.
Dans son ouvrage Al-Tamhîd, Ibn Abd Al-Barr mentionne plusieurs récits des anciens et dit : Tous ces récits mettent bien en évidence que les prières surérogatoires accomplies après le Maghreb à la maison sont plus méritoires. C’est ainsi qu’œuvraient les gens par le passé, durant les premiers temps de l’Islam. C’est ce qui est rapporté de source sûre du Prophète, . Comme il est dit dans le hadith d’Ibn Omar, il les priait à la maison. Dans un hadith il est dit que c’est la prière des foyers. » Fin de citation.
Dans son ouvrage Zâd Al-Ma’âd, Ibn Al-Qayyim dit : « Concernant la prière surérogatoire du Maghreb, il y a deux sunnas à observer. La première est de ne pas parler entre elle et la prière du Maghreb. La deuxième est qu’elle soit faite à la maison. » Fin de citation.
Et Allah sait mieux.