Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
L’épouse qui est morte du vivant de son mari n’a aucune part de l’héritage de ce dernier. Comme il est connu le mort ne peut ni hériter ni posséder car s’il pouvait posséder, ses biens ne seront pas transmis à d’autre personne après sa mort. Si le défunt n’a laissé comme héritiers que ses deux épouses, ses 9 fils et ses dix filles et n’a pas laissé avec vous d’autres héritiers (comme un père, une mère, un grand-père ou une grand-mère) alors son héritage se répartit comme suit :
Ses deux femmes perçoivent, à titre de Fard, le huitième à partager équitablement en elle en raison de la présence d'une descendance héritière. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « [...] Mais si vous avez un enfant, à elles alors le huitième de ce que vous laissez [...] » (Coran 4/12)
Le reste de l’héritage après le prélèvement de la part des deux épouses revient en vertu des droits d'agnation (Ta'sîb) à tous ses enfants en donnant à chaque fils une part équivalente à celle de deux filles, Allah, le Très Haut, dit : « Voici ce qu'Allah vous enjoint au sujet de vos enfants : au fils, une part équivalente à celle de deux filles. » (Coran : 4/11). Ainsi l’héritage sera divisé en 32 parts, les deux épouses en perçoit le huitième c’est-à-dire 4 parts soit 2 parts pour chacune, chacun des neuf fils reçoit 2 parts et chacune des dix filles reçoit une seule part. Si le montant de l’héritage est de 10 000 000 de francs, chacune des deux épouses reçoit 625 000 francs, chaque fils perçoit 625 000 francs et chaque fille perçoit 312 500 francs.
Nous attirons votre l’attention sur le fait que le problème de l’héritage est un problème très grave et plein de difficultés, c’est pour cela qu’il ne faut pas considérer comme suffisant en la matière une fatwa émise par un mufti conformément à une question qui lui a été posée. Mais il faut le soumettre à un tribunal islamique pour l’examiner de près et régler le problème, sinon l’exposer aux oulémas locaux (s’il n’existe pas de tribunal islamique), car il se peut qu’il y ait un héritier oublié ou qu’il y ait un testament ou des dettes ou d’autres droits que les héritiers ignorent ! Et il est notoire que ces droits prévalent sur ceux des héritiers, il ne faut pas répartir l’héritage sans se référer à un tribunal islamique s’il existe pour assurer les intérêts des vivants et des morts.
Et Allah sait mieux