Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur Son Prophète et Messager Mohammed ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
En premier lieu nous disons que le patch en question – selon les informations recueillies auprès des médecins – ressemble à une pièce métallique fixée sur une partie du corps comme le bras par exemple. Il sert à calculer le taux du glucose dans le sang : lorsqu’on passe un appareil dessus, il donne le taux de glycémie dans le sang, il est considéré comme un suppléant du glucomètre habituel.
Ce patch ne permet pas le contact de l’eau avec la peau qui est en dessous, de même qu’on peut l’enlever mais une fois enlevé il ne peut être replacé, il doit être remplacé par un autre patch. Or il coûte très cher. Si tel est le cas, alors le verdict concernant le fait d’accomplir le Ghusl tout en portant ce patch et le considérer comme un bandage (Djabira) diffère selon le besoin du malade.
Si le besoin de contrôler la glycémie n’est pas considérable ou fréquent par exemple il n’en a besoin qu’une fois par jour ou chaque deux jours ou trois jours, il n’est pas pénible pour cet individu de contrôler la glycémie de façon habituelle en piquant un doigt avec une aiguille. En conséquence il doit enlever le patch et laver la partie en dessous lors du Ghusl : car à l’origine il est obligatoire de la laver et il n’existe pas un besoin occasionnant un grand embarras si on enlève le patch.
Par contre si le besoin de contrôler la glycémie est considérable, se réitère le jour et la nuit, qu’il est pénible de contrôler la glycémie en piquant le doigt à chaque contrôle avec une aiguille et difficile d’enlever le patch plusieurs fois et le remplacer par un autre alors qu’il est cher : nous disons qu’il n’y a pas de mal pour ce genre de cas de se laver avec le patch sans l’enlever car il en a grand besoin et afin de repousser l’embarras résultant quand on l’enlève. Or les oulémas ont énoncé que le besoin et la nécessité sont soumis au même verdict.
S’il est permis de laisser ce patch parce qu’on en a absolument besoin et afin de repousser l’embarras résultant quand on l’enlève, alors il faut le considérer comme un bandage.
Dans l’Encyclopédie du Fiqh on peut lire ceci : « Ces interventions prennent le même verdict que le Mas-h (passer la main) sur le bandage : passer la main sur le pansement ou le patch ou le médicament appliqué sur les blessures (pommade ou autre) et qui empêche l’eau de atteindre la peau. »
Donc en accomplissant le Ghusl, il lave tout son corps et passe sa main mouillée sur le patch sans l’enlever, s’il fait encore le Tayammum en plus du Mas-h ce serait meilleur par considération aux oulémas qui estiment que c’est une obligation de faire le Tayammum avec le Mas-h. Le fait que l’eau coule sue le patch durant le Ghusl suffit à la place du Mas-h.
Et Allah sait mieux.