Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Jurer par ce type de formule est illicite et l’issue à cela est de se repentir sincèrement, en implorant abondamment le pardon d'Allah et en prononçant souvent l'attestation de foi. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
• « Quiconque agit mal ou fait du tort à lui-même, puis aussitôt implore d'Allah le pardon, trouvera Allah Absoluteur et Miséricordieux. » (Coran 4/110)
• « Mais quiconque se repent après son tort et se réforme, Allah accepte son repentir. Car, Allah est, certes, Absoluteur et Miséricordieux. » (Coran 5/39)
Le Prophète () a dit :
« Que quiconque jure par al-Lât et al-'Uzzâ (deux divinités païennes) dise : "Nulle divinité n'est digne d'être adorée en dehors d'Allah." » (Boukhari)
De nombreux savants dirent que cette menace spécifique est une hyperbole et que celui qui dit une telle parole ne devient pas mécréant pour autant. Ibn Hadjar a dit : « Ibn al-Mundhir a dit : "Il existe une divergence à propos de celui qui dit : 'Je ne crois plus en Allah si je fais telle chose.', puis accomplit cette chose. Ibn 'Abbâs, Abû Hurayra, 'Atâ', Qatâda et la majorité des jurisconsultes musulmans sont d'avis que celui qui commet cela n'a pas à expier son acte et n'est pas mécréant sauf s’il dissimule la mécréance dans son cœur. Al-Awzâ'î, al-Thawrî, l'école hanéfite, Ahmad et Is-hâq ont dit : 'Il s'agit d'un serment nécessitant une expiation.' Ibn al-Mundhir a dit : 'Le premier avis est le plus correct étant donné la parole du Prophète () : « Que quiconque jure par al-Lât et al-'Uzzâ (deux divinités païennes) dise : "Nulle divinité n'est digne d'être adorée en dehors d'Allah." », sans mentionner aucune expiation. C'est pourquoi celui qui jure par une autre religion que l'Islam est comme il se décrit lui-même et le Prophète voulut mettre l'accent sur la gravité d'une telle chose afin que personne n'ait l’audace de la faire.'" » (Al-Fath)
Le livre intitulé al-Mudawwana mentionne qu'on demanda à abdur-Rahman ibn al-Qâsim : « Que penses-tu de celui qui dit : "Je ne crois plus en Allah si je fais telle ou telle chose.", puis l'accomplit ? S'agit-il d'un serment selon Mâlik ? » Il répondit : « Mâlik a dit : "Il ne s'agit pas d'un serment et celui qui dit cela n'est pas mécréant tant que son coeur ne dissimule pas la mécréance et qu'il regrette ce qu'il a fait." »
Et Allah sait mieux.