Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Nous vous remercions de nous avoir contactés et nous vous souhaitons la bienvenue sur notre site. Tout d’abord, nous aimerions attirer votre attention sur le fait qu’il n’existe pas d’école jurisprudentielle appelée école « wahhabite ». Comme tout le monde le sait, le cheikh Muhammad ibn ‘Abd al-Wahhâb, qu'Allah lui fasse miséricorde, était un adepte de l’école jurisprudentielle hanbalite et il n’avait pas d’école jurisprudentielle personnelle. De plus, le terme « wahhabite » est attribué à la prédication du cheikh alors qu’il n’appela ni à suivre une nouvelle religion ni à suivre une innovation, mais appela uniquement à suivre le Livre d’Allah et la Sunna du Prophète (). Il appela au monothéisme pur et à l’abolition des innovations qui étaient répandues à son époque, telles que le fait de prendre les tombes, les pierres et les arbres comme moyen de se rapprocher d’Allah. Il entreprit donc avec sincérité de lutter contre ces innovations et d’inviter les gens à adorer Allah en Lui vouant un culte exclusif. Ces opposants lui attribuèrent alors, à lui et à ses disciples, le terme « wahhabite » afin que les gens fuient sa prédication. Nous vous conseillons de lire les livres du cheikh afin de réaliser par vous-même la réalité de sa prédication et parmi ses plus importants livres figure celui intitulé Kitâb al-Tawhîd.
Concernant la ‘Aqîqa et le fait qu’il faille sacrifier un ou deux moutons pour le garçon, il a été rapporté du Prophète () une parole allant dans le sens qu’il faille sacrifier deux moutons pour le garçon, tout comme il a été rapporté qu’il ne sacrifia qu’un seul mouton. En effet, le Prophète () a dit : « Deux ovins semblables pour le garçon et un pour la fille. » (Ahmad, Abû Dâwûd et al-Tirmidhî)
Ensuite, l’avis selon lequel il est recommandé de sacrifier deux moutons pour le garçon est celui des écoles hanbalite et chaféite. Or, ces écoles jurisprudentielles virent le jour des centaines d’années avant la naissance du cheikh Muhammad ibn ‘Abd al-Wahhâb. Les oulémas eurent deux avis concernant le nombre de moutons devant être sacrifiés à la naissance d’un garçon. Certains dirent qu’il faut sacrifier un seul mouton comme pour la fille et d’autres dirent qu’il faut en sacrifier deux. Des hadiths rapportent les deux pratiques. L’Encyclopédie jurisprudentielle mentionne :
« Les écoles chaféite et hanbalite sont d’avis qu’il est recommandé de sacrifier deux moutons semblables pour un garçon et un seul mouton pour une fille en raison du hadith dans lequel ‘Âïcha, , a rapporté que le Prophète () leur ordonna de sacrifier deux moutons semblables pour un garçon et un seul mouton pour une fille. Toutefois, il est permis de ne sacrifier qu’un seul mouton pour un garçon en raison du hadith dans lequel Ibn ‘Abbâs, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté : "Le Prophète () sacrifia un bélier à la naissance d’al-Hasan et un bélier à la naissance d’al-Husayn."
Quant aux écoles hanéfite et malékite, elles sont d’avis qu’il faut sacrifier un seul mouton autant pour le garçon que pour la fille. Telle était la pratique d’Ibn ‘Umar, qu'Allah soit satisfait de lui. Par contre, al-Hasan et Qatâda dirent qu'il ne faut pas sacrifier de mouton pour la fille. »
Concernant l’argument basé sur le fait que le Prophète () sacrifia un mouton pour al-Hasan et un pour al-Husayn, une autre version de ce hadith rapporte qu’il sacrifia deux moutons et non un pour chacun d’entre eux. Al-Hâfizh a dit :
« L’imam Mâlik est d’avis qu’il faut sacrifier un mouton pour le garçon tout comme pour la fille. Il s’appuie pour cela sur le hadith rapportant que : "Le Prophète () sacrifia un bélier à la naissance d’al-Hasan et un autre à la naissance d’al-Husayn." (Abû Dâwûd) Cependant, ce hadith ne peut être pris comme argument, car Abû al-Chaykh a rapporté dans une autre version d’après ‘Ikrima, d’après Ibn ‘Abbâs qu’il sacrifia deux moutons à chaque fois. Cette version du hadith a également été rapportée par ‘Amr ibn Chu’ayb d’après son père, d’après son grand-père. Même en admettant l’authenticité de la version rapportée par Abû Dâwûd, il n’y a rien dans ce hadith qui permette de réfuter les hadiths mentionnant qu’il faille sacrifier deux moutons pour le garçon. Le maximum que l’on puisse dire est que ce hadith indique uniquement qu’il est permis de se contenter d’en sacrifier un seul et c’est d’ailleurs le cas. En effet, le nombre de moutons n’est pas une condition de validité de la ‘Aqîqa, mais simplement une recommandation. Al-Halîmî a mentionné que la sagesse du fait de sacrifier pour la fille la moitié de ce que l’on sacrifie pour le garçon est que la ‘Aqîqa est en, quelque sorte, une demande de garder en vie le nouveau-né et est ainsi semblable à une Diyya (prix de sang). Ibn al-Qayyim confirma cet avis par le hadith au sujet du fait que celui qui affranchit un homme aura affranchi par cela les membres de son corps de l’Enfer. Il en est de même pour celui qui affranchit deux femmes, entre autres choses rapportées à ce sujet. Il est aussi probable que ce nombre soit en rapport avec ce qu’il était possible de sacrifier à cette époque-là. » (Fath al-Bârî)
Et Allah sait mieux.