Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Serviteur et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille, ses compagnons et tous ceux qui suivent le chemin qu’il a tracé :
La femme a le droit de cacher ce mot de passe, même à son époux, car cela constitue l'un de ses droits les plus absolus. Cependant, il incombe à la femme de ne pas susciter les soupçons à son propos, ce qui est susceptible d'éveiller des doutes dans l'esprit du mari, d’entraîner des troubles dans leur vie conjugale et de menacer sa stabilité.
Il se peut en effet qu'une chose soit permise à quelqu’un, mais qu'il lui soit recommandé de l'abandonner pour un autre intérêt. Il se peut même que l'accomplissement de cette chose soit recommandé, mais qu’il soit préférable de l'abandonner. A cet effet, Cheikh al-Islam Ibn Taymiyya, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : «Il est également possible que l'homme renonce à une chose à priori préférable afin d’harmoniser les cœurs et de se réunir autour d’une même parole, pour éviter toute aversion».
Partant de là, il n'est pas permis à un homme de demander ce mot de passe à son épouse, de même qu'il est interdit à l'épouse de faire naître des doutes sur sa propre conduite. Chacun des époux doit dépasser ces futilités qui n'ont aucune importance dans la vie conjugale.
Il est à noter que le mari a le droit d’interroger son épouse à propos de ses relations via ce courrier car il est plus clairvoyant qu’elle sur ce qui lui est bénéfique ou nuisible. De même, il est responsable d'elle, ce qui lui donne le droit de déterminer ses relations pour la protéger et la préserver. `Aïcha, , a rapporté : «Je suis arrivée un jour en retard après la prière de `Ishâ'. Le Prophète () me demanda : ‘Où étais-tu?’
- J'écoutais l'un de tes Compagnons réciter le Coran. Je n’ai jamais écouté pareille récitation.
Il se leva et je le suivis, il l'écouta, puis se tourna vers moi et me dit : 'C'est Sâlim, l’esclave affranchi d'Abû Hudhayfa. Louanges à Allah qui m'a accordé dans ma nation un homme comme lui'» [Ibn Mâdja, (al-Albâni : Sahîh)]
Le fait que le Prophète () lui ait demandé où elle était est la preuve de la légalité d'une telle question posée par le mari à son épouse.
Et Allah sait mieux.