Louange à Allah. Paix et Salut sur Son Prophète.
Sachez que la rupture du jeûne est liée au coucher du soleil et non à l’Adhaane, l’appel à la prière du muezzin, en conséquence, si le soleil se couche, il est permis de rompre le jeûne car Allah, Exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
« mangez et buvez jusqu’à ce que se distingue, pour vous, le fil blanc de l’aube du fil noir de la nuit. Puis accomplissez le jeûne jusqu’à la nuit ». (Coran 2/187).
Le Prophète, , a dit :
« Si la nuit vient de cette direction, que le jour s’en va dans cette direction et que le soleil se couche, alors le jeûneur a certes parachevé son jeûne ». (Boukhari et Mouslim).
Par conséquent, si le muezzin appelle à la prière dix minutes après le coucher du soleil, les personnes en question ont le droit de rompre le jeûne après s’être assurées du coucher du soleil, et ceci est même fortement recommandé, en se basant sur la parole du Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam : « Aucun désordre ne touchera cette communauté tant qu’elle s’empressera de rompre le jeûne (dès le coucher du soleil) ». (Boukhari).
En revanche, si le muezzin appelle à la prière à l’heure, comme cela se fait d’habitude, alors ce que les personnes mentionnées font, concernant la rupture du jeûne, altère la validité de leur jeûne. En effet, si elles le font au cours du jeûne obligatoire, ceci est considéré comme un grand péché, et elles doivent sincèrement se repentir auprès d’Allah, Exalté soit-Il, et rattraper ces jours où elles ont rompu le jeûne avant le coucher du soleil. Par ailleurs, la Sunna mentionne la grave menace adressée à ceux qui commettent de tels actes et rompent le jeûne avant le coucher du soleil. Abou Omaamah Al-Baahili, , rapporte que le Messager d'Allah, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, a dit :
« Pendant mon sommeil, deux hommes vinrent auprès de moi, me prirent par le bras, m’emmenèrent au pied d’une montagne accidentée et dirent : ‘Grimpe’.
- ‘Je ne peux pas’, répondis-je.
- ‘Nous te faciliterons la tâche’, dit l’un d’eux.
Je montai jusqu’à atteindre le milieu de la montagne, c’est alors que j’entendis des voix stridentes. ‘Quelles sont ces voix’, demandai-je. ‘Ce sont les hurlements des gens de l’Enfer’, me répondit-on. Puis ils m’emmenèrent, lorsque soudain, je me retrouvai face à des gens suspendus par les chevilles, les mâchoires brisées et ensanglantées. ‘Qui sont ces gens?’, demandai-je. ‘Ce sont ceux qui rompaient le jeûne avant qu’il ne leur soit permis de le faire’, me répondit-on ». [An-Nassaa’i, Al-Haakim (Al-Haakim et Adh-Dhahabi : Sahih)].