Louange à Allah. Paix et Salut sur Son Prophète.
Ce que vous faisiez en période de menstrues, c’est-à-dire rompre le jeûne, est ce qu’il fallait faire, dans la mesure où les savants sont unanimes pour dire que la femme ayant ses menstrues n’a ni le droit de prier, ni de jeûner. Par contre, votre négligence du rattrapage des jours non jeûnés est indubitablement une erreur de votre part. En effet, les savants sont unanimes sur le fait que la femme ayant ses menstrues pendant le mois de Ramadhan doit obligatoirement rattraper ces jours non jeûnés, car ‘Aïcha, qu’Allah soit satisfait d’elle, a dit : « Nous avions nos menstrues, à l’époque du Messager d'Allah, et on nous enjoignait de rattraper les jours non jeûnés mais non pas de rattraper les prières » (Boukhari et Mouslim).
Vous devez donc compter ces jours que vous avez négligé de rattraper, puis vous empresser de le faire, dans la mesure où il s’agit d’une dette dont vous devez vous acquitter. Vous ne vous en acquitterez qu’en les rattrapant. En outre, vous devez, pour chaque jour dont vous avez retardé le rattrapage après le mois de Ramadhan suivant, compenser en nourrissant un pauvre, selon l’opinion de la majorité des savants ; si vous étiez ignorante de l’interdiction de retarder le rattrapage, alors vous n’avez aucune compensation à faire. S’il vous est impossible de compter ces jours, ou de les préciser avec certitude, vous devez en faire l’estimation dans la mesure du possible et rattraper un nombre suffisant de jours vous permettant d’avoir la certitude ou la conviction que vous vous êtes acquittée de votre dette.