Pendant le mois de Ramadan, j’ai mangé des dattes sèches, puis j’ai dormi quelques minutes avant l’Adhaane de l’aube. Quand je me suis réveillé lors de l’Iqaamah, j’ai trouvé un gros morceau de datte dans ma bouche, dont la saveur s’est tellement mélangée à ma salive que je l’ai sentie dans ma gorge. Ma question est la suivante : mon jeûne est-il valable pour cette journée ou dois-je le refaire ? Qu’Allah, Exalté soit-Il, vous accorde la meilleure récompense.
Réponse :
Louange à Allah. Paix et Salut sur Son Prophète.
Vous n’avez pas précisé s’il a avalé ou non le morceau de datte, mais il ressort de la question qu’il ne l’a pas avalé, mais a plutôt avalé sa salive, mélangée à la saveur de la datte, et que cela s’est produit involontairement lors de son sommeil ou juste à son réveil sans pouvoir s’empêcher de le faire. Dans l’un et l’autre cas, son jeûne ne sera pas invalide.
Dans Al-Moghni, Ibn Qodaamah précise : « Quiconque se réveille, en trouvant de la nourriture entre ses dents, obéit à l’un des deux cas de figure suivants : le premier cas est celui où la quantité de nourriture est tellement infime qu’il n’arrive pas à s’en débarrasser, et qu’il l’avale ; dans ce cas, son jeûne ne sera pas nul, puisqu’il s’agit d’une chose inévitable et qui ressemble à la salive. Ibn Al-Mondhir a affirmé l’unanimité des oulémas à ce propos. Le second cas est celui où la quantité de nourriture est tellement considérable qu’il arrive à cracher. S’il le fait, son jeûne ne sera pas nul, mais s’il ne le fait pas et qu’il l’avale délibérément, son jeune sera nul, conformément à l’avis de la majorité des oulémas ».
Il en est de même pour la saveur qui se mêle à la salive. A propos des actes invalidant le jeûne, accomplis pendant le sommeil, il ajoute : « S’il accomplit un acte invalidant le jeûne pendant son sommeil, son jeûne ne sera pas nul, car il ne l’a pas fait exprès et n’a pas pris conscience qu’il jeûnait à ce moment. Il sera donc plus excusable que celui qui oublie qu’il jeûne »
Et Allah, Exalté soit-Il, sait mieux.