Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Ne pas se lever et ne pas suivre l’imam était la bonne attitude à adopter, car votre Rak’âh était correcte et il ne vous était pas permis de rajouter volontairement une autre Rak'âh à la prière. Quant à l’imam, il s'est excusé d’en avoir rajouté une et il devait le faire, car la récitation de la Fâtiha dans chaque Rak’âh est l’un des piliers de la prière, sans lequel celle-ci n’est pas valide comme l’affirment la majorité des savants. Le Prophète () a dit : « La prière de celui qui n'a pas récité la sourate al-Fâtiha n'est pas valide. » (Boukhari, Mouslim)
La Rak’âh des fidèles, que l'imam a annulée est valide. Si les fidèles avaient appris, après la prière, que l’imam n’avait pas fait ses ablutions, leur Salât aurait été valide. Il a été authentiquement rapporté qu’Omar, qu'Allah soit satisfait de lui, s'est purifié d’une impureté majeure après avoir dirigé les gens dans la prière de Fajr sans ordonner aux gens de recommencer leur prière. Si l'ensemble de la prière du fidèle est valide, malgré l’invalidité de la prière de l’imam, ceci est d’autant plus vrai pour une Rak’âh.
Le Cheikh Ibn Othaymîn, qu'Allah lui fasse miséricorde, a émis une fatwa dans ce sens et a dit : « La Fâtiha est un pilier de la prière qui doit être accompli dans chaque Rak’âh et sans lequel la prière n’est pas valide. Si l’imam l’oublie dans la première Rak’âh et ne s’en rappelle que lorsqu’il se relève pour la troisième Rak’âh, la deuxième Rak’âh devient alors pour lui la première et il doit rattraper la Rak’âh dans laquelle il a oublié de réciter la Fâtiha. Quant au fidèle qui prie derrière l'imam, il ne doit pas suivre ce dernier dans cette Rak’âh, mais doit s’asseoir pour le Tachahod et attendre afin de faire les salutations de fin de prière avec l’imam. » (Madjmou’ al-Fatâwa)
Et Allah sait mieux.