La position de la Charia vis-à-vis de l'astrologie (II)
28/11/2011| IslamWeb
Les textes qui indiquent que la connaissance de l'Inconnaissable (Ghayb) est du domaine exclusif d’Allah
L’astrologie est principalement basée sur la prétention de la connaissance du Ghayb (l’Inconnaissable), allégation qu’un grand nombre de versets sont venus réfuter pour confirmer sans équivoque que l'Invisible est de l’apanage d’Allah, l’Unique, le Tout-Puissant qu’Il a gardé pour Lui-même à l’exclusion des autres sauf une infime partie qu’Il révèle à qui Il veut parmi Ses créatures. C’est ce qui ressort du sens d’un grand nombre de versets tels :
« A Lui Seul appartient l'Inconnaissable des cieux et de la terre » (Coran : 18/26)
« A Lui appartient l'Inconnaissable des cieux et de la terre et à lui appartient toute décision » (Coran : 11/23)
« Dis : “Nul de ceux qui sont dans les cieux et sur la terre ne connaît l'Inconnaissable, à part Allah”. Et ils ne savent pas quand ils seront ressuscités ! » (Coran : 27/65).
Aussi la porte de l’Inconnaissable est uniquement dans la main d’Allah le Tout-Puissant : « C'est Lui qui détient les clefs de l'Inconnaissable. Nul autre que Lui ne les connaît » (Coran : 6/59).
Ces versets soulignent sans équivoque l’impossibilité pour les êtres d’appréhender l'Inconnaissable. Ainsi, les prophètesn’ont aucune idée de l’Inconnaissable, ce que d’ailleurs ils reconnaissent eux-mêmes de façon explicite : « (Evoque) le jour où Allah rassemblera (tous) les messagers, et qu'Il dira : “Que vous a-t-on donné comme réponse ? ” Ils diront : “Nous n'avons aucun savoir : c'est Toi, vraiment, le Grand Connaisseur de tout ce qui est Inconnu” » (Coran : 5/109). C’est une doctrine qui a toujours été confirmée et corroborée par les prophètes et les messagers depuis Noéqui a dit: « Et je ne vous dis pas que je détiens les trésors d'Allah, je ne connais pas l'Inconnaissable » (Coran : 11/31) et jusqu’au Prophète Muhammad()qui s’est adressé à l'humanité en disant : « Dis[-leur] : “Je ne vous dis pas que je détiens les trésors d'Allah, ni que je connais l'Inconnaissable » (Coran : 6/50).
« Et si je connaissais l'Inconnaissable, j'aurais eu des biens en abondance, et aucun mal ne m'aurait touché » (Coran : 7/188). Il rétorque ()aux détracteurs de sa mission en disant: « Dis : “Je ne suis pas une innovation parmi les messagers ; et je ne sais pas ce que l'on fera de moi, ni de vous. Je ne fais que suivre ce qui m'est révélé» (Coran : 46/9).
De même les anges n’ont aucune idée de l'Inconnaissable. Ce sont eux qui ont dit : « Ils dirent : “Gloire à Toi ! Nous n'avons de savoir que ce que Tu nous a appris. Certes c'est Toi l'Omniscient, le Sage” » (Coran : 2/32). Même les djinns auxquels les sorciers et les prêtres prêtent la capacité de connaître l'Inconnaissable ne font pas exception à cette règle. C’est pourquoi on les a vus continuer à travailler pour le compte de Salomon ()longtemps après sa mort, car ils n’en ont eu la moindre information comme le relate le Coran : «Puis, quand Nous décidâmes sa mort, il n'y eut pour les avertir de sa mort que “la bête de terre”, qui rongea sa canne. Puis lorsqu'il s'écroula, il apparut de toute évidence aux djinns que s'ils savaient vraiment l'Inconnu, ils ne seraient pas restés dans le supplice humiliant [de la servitude]» (Coran : 34/14).
Il se dégage donc clairement de ce qui précède que la connaissance de l'Inconnaissable n'est pas à la portée de quiconque, qu’il soit un ange rapproché ou un prophète envoyé. D’ailleurs, on ne saurait y accéder que suivant la volonté d’Allah et selon la quantité stricte qu’Il veut bien nous en dévoiler : « [C'est Lui] qui connaît le mystère. Il ne dévoile Son mystère à personne, sauf à celui qu'Il agrée comme Messager» (Coran : 72/26-27).
Les textes qui indiquent que la gestion des événements et la maîtrise de l'Univers sont du domaine exclusif d’Allah, exalté soit-Il
Certains astrologues attribuent un type d'effet au mouvement des étoiles sur les événements et les accidents qui surviennent sur la terre, effet qui est en soit une façon d'agir sur l'univers. Or, il est connu que Seul Allah, le Tout-Puissant, peut agir ainsi : « (Il a créé) le soleil, la lune et les étoiles, soumis à Son commandement. La création et le commandement n'appartiennent qu'à lui. Toute gloire à Allah, Seigneur de l'Univers ! » (Coran : 7/54) et Il dit encore : « Dis : “Qui vous attribue de la nourriture du ciel et de la terre ? Qui détient l'ouïe et la vue, et qui fait sortir le vivant du mort et fait sortir le mort du vivant, et qui administre tout ? ” Ils diront : “Allah”. Dis alors : “Ne le craignez-vous donc pas ? ”» (Coran : 10/31). Tout cet univers, dans tous ses détails, a grandement besoin d’Allah, exalté soit-Il, Qui a fait de la disponibilisation des choses non seulement une preuve éclatante qu’Il prend parfaitement soin de Sa création, mais aussi un signe de l’étendue illimitée de ses connaissances : « Certes, dans la création des cieux et de la terre, dans l'alternance de la nuit et du jour, dans le navire qui vogue en mer chargé de choses profitables aux gens, dans l'eau qu'Allah fait descendre du ciel, par laquelle Il rend la vie à la terre une fois morte et y répand des bêtes de toute espèce, dans la variation des vents, et dans les nuages soumis entre le ciel et la terre, en tout cela il y a des signes, pour un peuple qui raisonne » (Coran : 2/164).
Le déroulement et l’alternance des événements sont liés à la puissance d’Allah et à Sa volonté qui s’imposent à l'ensemble de la création : « Ton Seigneur crée ce qu'Il veut et Il choisit ; il ne leur a jamais appartenu de choisir. Gloire à Allah ! Il transcende ce qu'ils associent à Lui ! » (Coran : 28/68). Quant aux créatures, elles n'ont aucun pouvoir sur elles-mêmes à plus forte raison sur les autres. Et comment peuvent-elles exercer une influence sur les autres ?! Allah dit : « Mais ils ont adopté en dehors de Lui des divinités qui, étant elles-mêmes créées, ne créent rien, et qui ne possèdent la faculté de faire ni le mal ni le bien pour elles-mêmes, et qui ne sont maîtresses ni de la mort, ni de la vie, ni de la résurrection » (Coran : 25/3).