Erreurs commises pendant la lapidation des Djamarat
20/10/2010| IslamWeb
1- Certains croient que la lapidation n'est pas valide si les cailloux ne sont pas ramassés à Mozdalifah. Par conséquent, ils se donnent beaucoup de peine pour ramasser les cailloux de Mozdalifah avant de se rendre à Mina. Or, cette croyance est erronée, car les cailloux peuvent être ramassés à n’importe quel endroit, que ce soit à Mozdalifah, à Mina ou autres. L’essentiel, c'est leur nombre et leur volume.
2- Certains pèlerins lavent les cailloux après les avoir ramassés, soit par mesure de prévention et de peur que quelqu'un ait uriné dessus, soit par simple propreté, croyant que cela est préférable. En fait, le nettoyage des cailloux utilisés pour la lapidation (des stèles) constitue une Bid’ah étant donné que le Prophète () n’a pas procédé ainsi et que l’accomplissement d’un acte cultuel qui n’a pas été fait par le Prophète () est bel et bien une Bid’ah (innovation en matière de religion). Et même si cette attitude n’est pas effectuée dans l’intention d’accomplir un acte cultuel, c'est une inanité et une perte de temps.
3- Certains, croyant que les stèles lapidées sont de véritables diables, procèdent à ce rite avec une violence et une haine ardentes, comme si satan était vraiment devant eux. Or, cela produit de grands méfaits, dont les suivants :
a- Cette attitude en soi émane d'une croyance erronée. En fait, nous procédons à la lapidation dans le but d’exalter les injonctions sacrées d’Allah, Exalté soit-Il, de nous conformer à la Sunnah de Son Prophète () et de concrétiser l’obéissance à notre Seigneur, Exalté soit-Il.
b- Lorsque le pèlerin se comporte avec violence, haine et exubérance, il peut faire du tort à ses coreligionnaires qu’il pousse et devance indifféremment, comme un chameau déchaîné, sans se soucier du fait qu'il y a des gens faibles parmi eux.
4- Il est établi que les cailloux, lancés contre la grande stèle d'Al-‘Aqabah, doivent atteindre le bassin. Mais il y a des pèlerins qui les lancent sur le côté Est de la stèle, ce qui les empêche de descendre dans le bassin. La Lapidation de celui qui se comporte ainsi est invalide, car les cailloux doivent impérativement atteindre le bassin, qu'ils y restent ou qu'ils tombent vers l’intérieur. Cependant, vérifier si le caillou a atteint sa cible n’est pas une condition contraignante. Il suffit d’en avoir la conviction.
5- Certains pèlerins croient que chaque caillou doit absolument atteindre la colonne qui se trouve au milieu. Or, cette croyance est également erronée, car cela ne constitue pas une condition sine qua non. En fait, cette colonne n’a été érigée que pour indiquer l’endroit de la Lapidation. Par conséquent, le pèlerin aura la récompense de son rite dès que ses cailloux arrivent à l'endroit prescrit, qu’ils atteignent ou non la colonne.
6- Certains mandatent d’autres pèlerins pour effectuer la Lapidation à leur place, bien qu’ils soient capables de le faire eux-mêmes, ce qui constitue une faute impardonnable.
Si ces gens justifient leur attitude par la grande foule, ils peuvent éviter la Lapidation au moment où les gens affluent de Mozdalifah vers Mina, et y procéder à la fin de la journée ou pendant la nuit. S’il est préférable d’effectuer ce rite pendant la journée, il est tout à fait permis de le faire pendant la nuit, car la marge de temps accordée par Allah, Exalté soit-Il, pour ce rite, est très grande.
Certains prétendent que les femmes sont autorisées à bousculer les hommes pendant la Lapidation. Or, si une femme craint la bousculade avec les autres pèlerins pendant la journée, elle est autorisée à effectuer la lapidation pendant la nuit. En fait, le Prophète () n’a pas permis aux faibles de sa famille – tels que Sawdah Bint Zam’ah et ses semblables – de mandater quelqu’un pour effectuer la Lapidation à leur place, mais les a autorisés à quitter Mozdalifah vers la fin de la nuit pour accomplir ce rite avant la venue de la foule. Ceci prouve que la femme n’est pas autorisée à mandater quelqu’un pour faire la Lapidation à sa place pour la simple raison qu’elle est une femme.
C’est seulement si le pèlerin est infirme et incapable d’effectuer le rite lui-même, ni pendant la journée ni pendant la nuit, qu’il peut mandater quelqu’un pour l'effectuer à sa place.
7- Comme nous l’avons déjà mentionné, les cailloux peuvent être ramassés à n’importe quel endroit. Si les cailloux que le pèlerin tient en main tombent par terre, il est autorisé à les ramasser. Et nul grief s'il ramasse d'autres cailloux que ceux qui étaient dans sa main ; il peut toujours les ramasser et les lancer dans le bassin en direction de la stèle, car il n'existe aucune preuve qu’il n’aura pas la récompense du rite s’il procède ainsi.
8- Certains lancent un nombre de cailloux inférieur au nombre prescrit, c'est-à-dire qu’ils se contentent de lancer trois, quatre ou cinq cailloux seulement. Or, ceci déroge à la Sunnah, car le pèlerin doit lancer sept cailloux et pas un de moins, comme l’a fait le Prophète (). Cependant, certains oulémas se montrent indulgents par rapport à cette question car cela s’était produit de la part de certains Compagnons, qu’Allah soit satisfait d’eux. Autrement dit, il n'y a pas de mal si le pèlerin, par oubli ou par ignorance, a lancé moins de sept cailloux, puisque cela est arrivé à certains Compagnons, qu’Allah soit satisfait d’eux, mais la règle originelle consiste à respecter le nombre de sept cailloux, à l’instar du Prophète ().
9- Certains pèlerins lancent l’ensemble des cailloux en une seule fois, ce qui n’est pas valable. Les oulémas ont expliqué que, si le pèlerin lance plusieurs cailloux en une seule fois, cela ne compte que pour un seul caillou. Il appartient donc au pèlerin de lancer les cailloux à sept reprises, comme l’a fait le Prophète ().