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Ce qui entraine l’annulation du Tayamoum

Ce qui entraine l’annulation du Tayamoum

Littéralement, le mot arabe Tayamoum désigne un objet ou un but. Dans la loi islamique, le mot se réfère à : «avoir recours à une matière brute issue de la terre (sable, pierre, ...) d'une façon particulière et dans des circonstances particulières avec l'intention de se préparer pour accomplir la prière ou tout autre acte d'adoration dont l'accomplissement exige une purification préalable.»


Cette méthode de purification n’est utilisée que dans des cas particuliers et limités, comme dans le cas de celui qui dans l'mpossibilité de trouver l’eau ou du malade dont l'usage de l'eau risque d'aggraver sa maladie ou retarder sa guérison. Le Tayammoun n'ést qu'un substitut des ablutions, par conséquent celui qui à recours au Tayamoum peut pratiquer tous les actes cultuels qui nécessitent d’être en état de purification tout comme s’il avait fait ses ablutions avec de l’eau. Il est à noter que tout ce qui annule les ablutions, entraine aussi la nullité du Tayamoum.


Si une personne prie après avoir effectué le Tayamoum et par la suite trouve de l'eau, elle n'a pas besoin de répéter sa prière, même le temps imparti à cette prière permet encore de la refaire.

Abou Said al-Khoudri a dit : «Deux hommes prirent la route pour effectuer un voyage. Le temps de la prière vint et comme ils n'avaient pas d'eau, ils effectuèrent le Tayamoum. Puis ils trouvèrent un peu d'eau alors que le temps impartit pour la prière ne s’était pas encore écoulé. Un des voyageurs fit ses ablutions avec de l’eau et répéta sa prière, l'autre ne fit rien. Quand ils virent le Messager d'Allah, , ils lui demandèrent la procédure à suivre en pareil cas. Il, , dit à celui qui n'a pas répété sa prière : «Tu as agi en fonction de la Sunna et ta prière est suffisante. » Il, , dit à l'autre : « Tu aura une double récompense. » »[Abou Daoud et An-Nassaï]


Si l'on trouve de l'eau avant de prier ou de terminer la prière effectuée avec le Tayamoum, la prière devient nulle, car les ablutions avec de l'eau deviennent alors obligatoires. Si une personne est en état d’impureté dû à une relation sexuelle, à une pollution nocturne ou pour une femme dont les règles viennent de se terminer, si une telle personne prie après avoir effectué le Tayamoum, elle n’est pas obligé de répéter sa prière après avoir trouvé de l'eau, mais elle doit effectuer le ghusl (bain rituel) avec de l'eau dès qu’elle le peut.

'Umar Ibn Al-Khattab a dit : «Le Prophète guida les musulmans dans la prière, il vit ensuite un homme qui n'avait pas prié. Il lui demanda : «Pourquoi n'as-tu pas prier avec nous ? » L'homme répondit : «J'étais dans en état de djenabah (grande impureté) et il n'y avait pas d'eau. » Il lui répondit : « Utilise de la terre (pour la purification) cela te suffira.» » [Al-Boukhari]


Essuyage sur les plâtres, bandages et autres choses similaires


Il est permis d’essuyer sur une bande ou une partie du corps blessée. Il existe de nombreux récits qui traitent de cette question, et bien qu'ils soient tous faibles, leurs nombreuses chaînes se renforcent mutuellement, rendant valable leur narration. L'un d’eux concerne l'histoire d'un homme qui était en voyage et se blessa à la tête. Durant son sommeil il fit un rêve érotique et éjacula, après quoi il demanda à ses compagnons, s'il pouvait effectuer le Tayamoum. Ils lui répondirent négativement, il prit alors un bain et mourra des conséquences négatives qu’engendrèrent l’utilisation de l’eau sur sa plaie.


Lorsque cet incident fut mentionné au Prophète, , il s'écria : «Ils l'ont tué, qu'Allah les tue ! Ne posez-vous pas des questions lorsque vous ne savez pas ? Il aurait été suffisant pour lui d'effectuer le Tayamoum, d’envelopper sa blessure puis de l'essuyer et de laver le reste du corps. » [Abou Daoud, Ibn Madja et Ad-Daraqutni]


En fait, il est obligatoire dans de tels cas d’envelopper la plaie ou la blessure et de pratiquer les ablutions sèches et de laver le reste du corps. Ceci doit être fait même avec la possibilité de chauffer l'eau. Mais, si on estime que cela entrainera une nuisance pour la santé (dégradation de l’état, ou retard de la guérison), on doit l'envelopper, puis essuyer délicatement dessus. Cette pratique n'est pas limitée dans le temps et peut-être pratiquée aussi longtemps que dure cet état. Le retrait du bandage ou du plâtre annule l'essuyage, de même que la guérison définitive.

Pour résumer, le Tayamoum est une procédure de purification dans cas où l'eau n'est pas accessible ou si son utilisation peut être nocif. Cette facilité est une une grâce qu'Allah le Tout-Puissant accorde à Ses adorateurs. Allah dit dans le Coran Noble (ce qui signifie) : « … Allah ne veut pas vous imposer quelque gêne, mais Il veut vous purifier et parfaire sur vous Son bienfait. Peut-être serez-vous reconnaissants.» (Coran: 5/6)

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