Une veuve dont la période de viduité n’est pas arrivée à son terme veut assister aux noces imminentes de ses enfants, puisque leur père est décédé. Mais certains oulémas lui ont interdit de voir le visage de son fils qui va se marier avant que sa période de viduité n’arrive à sa fin. Il est connu chez nous que la veuve ne doit pas rester en dehors de son foyer pendant la nuit sans Mahram (parent qu’il est définitivement interdit d’épouser), ni prolonger le deuil, et qu'elle doit rester au foyer et n’en sortir que pour un besoin urgent. À la lueur de ce qui précède, quelle est l’attitude la plus correcte ?
Louange à Allah, et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons.
La veuve doit respecter la période de deuil prescrite, à propos de laquelle le Prophète () a dit :
« Une femme qui croit en Allah et au Jour Dernier ne doit pas porter le deuil plus de trois jours, à moins qu’il ne s’agisse de son mari ; dans ce cas, le deuil est de quatre mois et dix jours » (Boukhari et Mouslim).
L’avis qui dit qu’elle ne doit pas voir le visage de son fils qui va se marier avant que sa période de viduité n’arrive à sa fin est infondé. En fait, la veuve ne doit pas, pendant la période de viduité, se parer, se parfumer, s’embellir ni faire tout ce qui peut la rendre désirable. Mais elle peut voir une femme ornée.
Quant à l’homme qui va se marier, s’il est pour elle un Mahram, elle peut le voir sans problème, mais s’il est un non Mahram, elle doit baisser le regard, ceci étant une obligation qui incombe à la veuve et à toute autre femme.
Quant aux noces, certains jurisconsultes ont permis à la femme en période de viduité, suite à un divorce irrévocable ou à un décès, d’y assister, à condition de ne pas se parer et de passer la nuit dans son foyer. Partant, votre mère peut assister aux noces de ses fils sans ornement et doit passer la nuit chez elle.
Et Allah sait mieux.
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