Mon père a fait le pèlerinage l’an dernier. Il a jeté les cailloux contre les Djamarât avant l’après-midi du deuxième jour de Tachrîq et est sorti de Mina avant le coucher du soleil. Que doit-il faire après avoir su que le jet des cailloux doit être fait dans l’après-midi ? Doit-il une expiation pour cette faute ? Si oui, quelle est cette expiation ? Les doctrines jurisprudentielles ont-elles diverses opinions à cet égard ? Je vous serais reconnaissant de me donner votre précieuse réponse en détail.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
La majorité des oulémas ont affirmé que la lapidation des stèles les jours de Tachrîq commence lorsque le soleil quitte son zénith. Si le pèlerin jette les cailloux avant le début du déclin du soleil, il devra refaire ce rituel. Cette opinion est narrée par Abû Hanîfa, Mâlik, al-Châfi’î et Ahmad. Selon `Aïcha, qu'Allah soit satisfait d’elle : « On doit jeter les cailloux pour lapider les stèles lorsque le soleil quitte son zénith ». De même, Djâbir, qu'Allah soit satisfait de lui, en décrivant le pèlerinage du Prophète () a dit : « Je vis le Prophète () lapider les stèles le matin du jour du Nahr (jour de l'immolation des bêtes de sacrifice) et le faire ensuite les jours de Tachrîq lorsque le soleil déclina de son zénith ».
Le Prophète () a dit : « Apprenez de moi les rites que vous devez accomplir ». Ibn `Abbâs a rapporté que le Prophète () lapidait les stèles au moment où le soleil décline de son zénith et accomplissait la Salâh de Dhuhr après avoir accompli cette tâche.
Les Hanafites et Is-hâq ont autorisé la lapidation le jour de Naf qui correspond au 12ème jour de Dhul Hidja avant que le soleil ne quitte son zénith, tout en exigeant que le pèlerin ne s’en aille qu’après son déclin.
L’opinion de la majorité des oulémas est prédominante car toutes les preuves l’étayent. Par conséquent, celui qui lapide les stèles avant le déclin du soleil au cours des jours de Tachrîq et ne le refait pas avant la fin de ces jours, devra une expiation (fidya) pour son abandon d’une obligation. Cette expiation consiste à égorger un ovin à La Mecque et distribuer sa viande aux pauvres. S’il lui est difficile de revenir, il devra charger une personne ou un organisme de faire cette offrande à sa place à La Mecque.
Et Allah sait mieux.
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