Est-ce que les amendes que les bibliothèques municipales imposent aux usagers qui rendent les livres en retard entrent dans le cadre des mesures discrétionnaires financières ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Les mesures discrétionnaires financières – pour ceux qui sont d’avis qu’elles sont légitimes – ne peuvent être mises en place que par le gouverneur ou son représentant.
En ce qui concerne les amendes que les bibliothèques municipales imposent aux usagers qui rendent les livres en retard, cela n’entre pas dans le cadre des mesures discrétionnaires financières. C’est un montant payé en contrepartie de l’utilisation du livre prêté au-delà du délai convenu. C’est pourquoi il n’y a pas de mal à le faire. Cela incite les gens à respecter les conditions d’utilisation. En restant auprès de l’usager, ce dernier ne respecte pas les règles d’usage et empêche d’autres personnes de profiter desdits livres.
Ce cas est similaire à celui mentionné par des savants au sujet du prêt d’une monture pour se rendre dans un autre pays. Si l’utilisateur va plus loin que la contrée convenue, il devra payer un surplus correspondant à la distance supplémentaire parcourue, selon les usages.
Dans son ouvrage Kashshâf Al-Qinâ’, (4/68) il est dit : « Il est permis d’emprunter une monture pour se rendre en un lieu convenu. S’il va au-delà de ce lieu, il a transgressé l’accord conclu, puisqu’il l’a fait sans l’accord du propriétaire. Il devra donc payer au prêteur un montant équivalant à la distance supplémentaire parcourue puisqu’il est allé au-delà de la distance convenue. » Fin de citation.
Et Allah sait mieux.
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