Quel est le statut d’un architecte devant construire un bâtiment destiné à accueillir une place boursière, s’il n’est pas possible d’éviter ce travail dans le cadre de ce projet, auquel cas, il devrait quitter la société ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
La bourse a été instituée pour faciliter les rencontres et les interactions entre les investisseurs dans le cadre du commerce mondial, et plus particulièrement concernant les actions, les titres financiers, les obligations. La bourse a donc un rôle d’intermédiaire. Or, cet objectif est à priori permis. Et il n’est pas possible de juger de l’interdiction d’une telle pratique dans tous les cas de figure sous prétexte qu’ils s’y tiennent des transactions interdites. Et plus particulièrement quand cela a lieu dans un pays musulman.
En conséquence, dessiner les plans d’un bâtiment devant accueillir une place boursière ou participer à le faire, cela ne constitue en rien une participation active à un acte interdit, ni une aide volontaire pour ce faire, ou une aide directe. Si une aide apportée pour faire quelque chose n’est pas directe ni volontaire alors elle n’est pas interdite.
Le critère qui permet de déterminer ce qui correspond à une aide au péché et à la transgression a été l’objet de recherches du centre des savants musulmans en Amérique. Le résultat de leurs recherches a conclu que cette question se divise en quatre catégories :
1- : une aide directe et volontaire : comme celui qui donne de l’alcool à quelqu’un avec l’intention qu’il le boive.
2- : une aide directe, mais involontaire : vendre des biens qui n’ont pas d’utilisation permise, s’il n’a pas l’intention de l’aider à commettre ce qui est interdit.
3- : une aide volontaire et indirecte : comme celui qui donne de l’argent à un autre pour acheter de l’alcool et qui est la cause d’un meurtre.
4- : une aide indirecte et involontaire : comme le cas de celui qui vend un bien qui peut être utilisé autant dans ce qui est licite qu’illicite, et qu’il n’a pas l’intention de l’aider à l’utiliser dans ce qui est illicite, comme celui qui donne de l’argent à un autre non pas pour qu’il achète de l’alcool, mais si celui-ci en achète et le boit, alors celui qui a donné cet argent ne supportera pas le poids du péché tant qu’il n’a pas eu l’intention de commettre ce qui est interdit. Cette quatrième catégorie comprend tout ce qui relève de la vente et de l’achat, la location de biens à des polythéistes et aux musulmans débauchés, et leur donner l’aumône.
Le centre a décrété que les trois premières catégories sont interdites et que la quatrième est permise. C’est celle qui correspond à une aide indirecte et involontaire. » Fin de citation.
Nous demandons à Allah de nous accorder tous le succès dans toutes nos initiatives vertueuses.
Et Allah sait mieux.
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