J’ai fait connaissance avec une femme par le biais de mon travail et elle m’a fait entrer dans sa vie. Elle m’a informé qu’elle était séparée de son mari et qu’il y avait plusieurs choses entre eux. J’ai été très touché par ce qu’elle m’a dit parce qu’elle porte le Niqâb. J’ai insulté son mari et la famille de son mari en raison des nombreuses injustices de leur part dont elle me disait être victime. Soudainement, j’ai appris qu’elle invitait des hommes sur sa page Facebook et qu’elle y postait des contenus dans lesquels elle sous-entendait certaines accusations envers son mari et les hommes présents sur sa page faisaient des commentaires, en disant qu’il était en faute. Elle se permet de parler avec eux et dit que ce n’est pas honteux ni interdit par la religion de les inviter sur sa page Facebook tant que cela reste dans les limites de l’éthique.
Quand je lui ai dit que c’est une erreur d’agir ainsi elle m’a accusé de la soupçonner au niveau de ses mœurs en me disant : « Si c’est ce que tu penses alors ne me parle plus. » Je me suis mis en colère parce que j’étais son ami avec tout le respect que cela comporte. Je lui ai adressé des conseils conformément à l’agrément d’Allah. Il m’était tout à fait possible de me dire : « Cette femme n’est pas respectable je vais jouer avec. » Mais je ne l’ai pas fait. Je l’ai plutôt préservé jusqu’au dernier instant. C’est elle qui m’a dit : « Je n’ai pas été injuste envers toi. Ce n’est pas grave si tu t’éloignes de moi et m’oublies. »
Je ressens que j’étais juste un moyen de passer le temps et que je n’avais aucune importance à ses yeux. Pourtant mon intention était bonne en faisant connaissance avec elle. Je lui donnais des conseils, je me suis interdit d’avoir une relation avec elle, je lui interdisais d’avoir des relations avec des gens, de se mêler aux hommes. J’ai été très clair.
Elle a demandé un service à un homme et ce dernier a tenté de la séduire. C’est elle qui m’a informé de cela. Je lui ai dit : « Supprime-le de ta page Facebook. » Elle a refusé en disant : « Non parce que j’ai un intérêt. »
Est-ce une femme qui se conforme aux prescriptions de notre Seigneur et respecte le Niqâb qu’elle porte ? Elle m’a accusé de lui avoir porté atteinte parce que je lui ai dit que son comportement était fautif puisqu’elle plaisante avec n’importe qui en disant : « C’est dans ma nature. »
N’a-t-elle pas été injuste en me faisant entrer dans sa vie et supporter ses peines alors qu’elle ne me donnait aucune importance en réalité ? Est-ce une femme qu’Allah va bénir dans sa vie avec une telle attitude ?
J’invoque Allah contre elle nuit et jour, est-ce que j’ai le droit de le faire ? Ai-je le droit de la détester en raison de son comportement ? Dois-je aller voir son mari et sa famille et m’excuser pour avoir médit à leur sujet ? Ma conscience me réprimande.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Ce que cette femme commet comme négligences dans ses relations avec des hommes – et vous en faites partie – est sans aucun doute un acte blâmable. Persister dans une relation de ce genre sous prétexte d’amitié ou de collègue de travail ou parce que cela reste dans le cadre de l’éthique. Tout cela est contraire à la religion et ses conséquences ne sont pas garanties. On n’est pas à l’abri des tentations dans ce genre de situation. C’est pourquoi des juristes ont interdit de parler avec une femme sans besoin.
Al-Khâdimî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit dans son livre intitulé Barîqa Mahmûdiyya : « Il n’est pas permis de parler avec une jeune femme si on n’a pas besoin de le faire parce que c’est une éventualité de tomber dans la tentation. » Fin de citation.
Vous n’avez pas le droit d’invoquer contre elle. Ce n’est pas elle qui a été injuste envers vous mais plutôt chacun de vous a été injuste envers sa propre personne en se laissant aller à cette relation et à parler ensemble sans en avoir réellement besoin.
Partant, vous devez vous repentir à Allah et vous arrêtez aux limites qu’il a prescrites. Si vous souhaitez vous marier avec elle alors présentez-vous à sa famille. Sinon, coupez toute relation avec elle et ne vous préoccupez pas d’elle.
Si vous avez fait de la médisance sur le mari de cette femme et sa famille alors vous devez également vous repentir à Allah. S’ils ne savent rien de cette médisance alors, selon l’avis que nous considérons le plus juste sur cette question, il ne faut pas les en informer. Contentez-vous de vous repentir entre vous et Allah et d’implorer le pardon d’Allah.
Al-Nawawi – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Quant à la médisance, si celui qui en est l’objet n’est pas au courant alors j’ai lu dans les Fatâwas de Al-Hanâtî qu’il faut se contenter de regretter et d’implorer le pardon divin. » Fin de citation.
Et Allah sait mieux.
Vous pouvez rechercher une fatwa à travers de nombreux choix