Assalaamu Alaykum,
Je vous écris concernant la mère de mon mari. Il y a beaucoup de tensions entre mon mari et sa maman. Celle-ci est divorcée et est une acheteuse compulsive. Elle a peu de moyens et demande à mon mari de l’argent et déclare mon mari vivant encore chez elle pour recevoir des aides de l'Etat alors que c'est faux. Nous lui faisions le rappel mais elle nous dit qu’on n’a pas de science pour lui dire quoi que ce soit. Mon mari lui dit également que ce serait préférable pour elle qu'elle se remarie mais elle refuse. Mon mari perd patience avec elle. Nous aimerions bi idnillah des Dalils qui prouvent que l’argent gaspillé inutilement n'est pas légiféré dans la sharia. Baraka Allahu fikoum
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Il ne convient pas à quelqu’un d'avoir une relation tendue avec sa mère ni de perdre patience avec elle, car le devoir de l'enfant envers sa mère est immense et son obéissance envers elle est une obligation établie. Allah, exalté soit-Il, dit (sens des versets) :
« Nous avons commandé à l'homme [la bienfaisance envers] ses père et mère ; sa mère l'a porté [subissant pour lui] peine sur peine : son sevrage a lieu à deux ans." Sois reconnaissant envers Moi ainsi qu'envers tes parents. Vers Moi est la destination. Et si tous deux te forcent à M'associer ce dont tu n'as aucune connaissance, alors ne leur obéis pas ; mais reste avec eux ici-bas de façon convenable. […]" » (Coran 31/14-15)
Abû Hurayra, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté : « Un homme vint demander au Messager d'Allah () : « Quelle est la personne qui mérite le plus que je lui sois fidèle ?
– “Ta mère”, lui répondit-il
– « Qui d’autre ? » continua l'homme.
– “ Ta mère”
– “Qui d’autre ?” poursuivit l'homme.
– “Ta mère”
– “Qui d’autre ?” demanda-t-il.
– “Ton père”. (Boukhari et Mouslim)
Concernant plus précisément les dépenses, il n'est obligatoire à l’enfant de subvenir aux besoins de sa mère qu'à deux conditions :
La première est que sa mère soit pauvre, car si elle est riche, il ne lui est pas obligatoire de subvenir à ses besoins. Il lui est toutefois recommandé de lui offrir ce qui lui plaît, particulièrement s'il sait qu'elle est attachée à une chose.
La deuxième est que l'argent consacré à cet effet soit en surplus de ses besoins, et de ceux de sa femme et de ses enfants, tout en sachant que si la mère a besoin d'argent chacun de ses enfants ayant les moyens de subvenir à ses besoins a l'obligation de le faire.
Mâlik a dit : « L'enfant qui en a les moyens a l'obligation de subvenir aux besoins de ses parents pauvres même s'ils sont mécréants, et cela, que l'enfant soit grand ou petit, garçon ou fille et s'il s'agit d'une fille, qu'elle soit mariée ou pas, même si son mari déteste cela. » (Al-Mudawwana)
Quant au montant limite des dépenses obligatoires envers la mère, il s'agit d'un montant suffisant à couvrir le nécessaire vital et ses besoins comme la nourriture, le logement – si elle n'en a pas –, les soins de santé et l'habillement. Par contre, tout ce qui va au-delà de cela comme surplus et complément, tel que le shopping, n'est pas obligatoire.
Toutefois, le simple fait qu'une mère demande à son enfant de l'argent pour faire du shopping n'est pas considéré comme du gaspillage ni de la dilapidation d'argent, mais l'enfant n'est pas obligé de donner cet argent à sa mère dans ce but.
Et Allah sait mieux.
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