Salam aleikoum, Mon père est décédé il y a quelques mois et a laissé une épouse, 3 filles, un demi-frère et une demi-sœur (frère et sœur du même père) ainsi que des nièces et neveux d'un frère décédé avant lui mais qui était frère du même père et de la même mère. Seulement à la naissance de papa, sa maman est décédée et il a été élevé par sa sœur et son beau-frère qui lui ont donné son nom et l’ont transcrit dans le livret de famille comme étant leur fils biologique or que ce n'est pas le cas. A qui revient aujourd'hui l'héritage que papa a laissé ? Sachant qu'il a des frères et sœurs d’adoption qui sont en fait ses neveux et nièces. Aidez-nous Allah ijazikoum belkheir.

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Nous implorons Allah, exalté soit-Il, de faire large miséricorde à votre père, de le faire entrer dans Ses spacieux jardins, de vous bénir et de vous inspirer la piété filiale après sa mort.

Nous attirons votre attention sur le fait que les questions concernant l'héritage possèdent une page qui leur est spécifique et nous vous invitons à y saisir les données relatives à votre question via le lien suivant afin que nous puissions vous répondre sur la manière de partager l'héritage de votre père :

http://www.islamweb.net/fmerath

Nous pouvons toutefois mentionner que les fils et filles d'une tante maternelle du défunt ne font pas partie de ses héritiers. Le fait qu'il ait été adopté par le père et la mère de ces enfants ne fait pas de lui leur frère. L'adoption consistant à attribuer à un homme un enfant de père inconnu ou connu est une chose que l'Islam a interdite et aucune des règles de la Charia ayant un lien avec la filiation tel que l'héritage ou autre ne s'applique à eux. Allah, exalté soit-Il, dit (sens des versets) :

« Il n'a point fait de vos enfants adoptifs vos propres enfants. Ce sont des propos [qui sortent] de votre bouche. Mais Allah dit la vérité et c'est Lui qui met [l'homme] dans la bonne direction. Appelez-les du nom de leurs pères: c'est plus équitable devant Allah.» (Coran : 33/4-5)

Ibn 'Abbâs, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Prophète () a dit : « Allah, les anges et tous les gens maudissent quiconque s’attribue un père ou un maître autre que le sien. » (Boukhari et Ahmed)

Abû Dharr, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Prophète () a dit : « Celui qui prétend avoir un autre père que le sien, alors qu’il sait que ce n’est pas son père aura mécru. » (Boukhari et Mouslim)

Les deux hadiths précédents démontrent que s'attribuer un père qui n'est pas le sien est un péché capital. L'Encyclopédie de la jurisprudence mentionne ce qui suit : « L'Islam interdit l'adoption et rend caduque tous ses effets, car Allah, exalté soit-Il, dit (sens des versets) :

"Il n'a point fait de vos enfants adoptifs vos propres enfants. Ce sont des propos [qui sortent] de votre bouche. Mais Allah dit la vérité et c'est Lui qui met [l'homme] dans la bonne direction. Appelez-les du nom de leurs pères: c'est plus équitable devant Allah." (Coran : 33/4-5)

C'est ainsi qu'Allah, exalté soit-Il, interdit tout système d'adoption et ordonna à celui qui adopte quelqu'un de ne pas se l'attribuer comme enfant, mais de l'attribuer à son père si ce dernier est connu ou de l'appeler "allié" ou "frère en Islam" s'il est de père inconnu. C'est ainsi qu'il fut interdit aux gens de changer les faits et que l'on préserva les droits d'héritage de tout égarement ou manquement. »

Par contre, l'Islam exhorte à prendre soin des orphelins sans les attribuer à celui qui les prend sous sa garde.

Quant aux documents officiels de votre père mentionnant ce dernier comme étant l'un des fils de sa tante maternelle et du mari de cette dernière, il faut les rectifier et les annuler dans la mesure du possible en faisant extraire d'autres documents officiels l'attribuant à son vrai père.

Nous espérons qu’aucun péché ne soit imputé à votre père pour un acte dont il n'était pas à la base responsable et dont il ignorait peut-être l'obligation de le modifier lorsqu'il était devenu adulte.

Et Allah sait mieux.