On peut constater que les noms des ascendants des mères des croyants (les épouses du Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam)) étaient par exemple Abd Al-‘Uzza, Abd Chams, Abd Manâf. Est-il permis de prononcer ces noms ? Ou est-ce que les prononcer est du polythéisme ? Qu’Allah vous récompense par un bien.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Ce que vous décrivez ne concerne pas uniquement le lignage des mères des croyants mais également le lignage du Prophète (
) en personne. Son noble nom est : Mohammed ibn Abdillah ibn Abd Al-Muttalib ibn Hâshim ibn Abd Manâf. Le nom de Abd Al-Muttalib est Chayba et le nom de Abd Manâf est Al-Mughîra.
Pour autant, le Prophète () n’a pas changé le nom de ses deux grands-pères Abd Al-Muttalib et Abd Manâf. Ceci prouve que changer le nom des défunts n’est pas obligatoire comme cela l’est pour les vivants. En effet, le nom des défunts ne sont cités que pour désigner une personne et entre dans le cadre d’une information qui est donnée. Et si on les désignait par un autre nom que celui par lequel ils étaient connus il serait bien difficile de savoir de qui on parle.
Ce qui confirme ce fait est le hadith rapporté par Boukhari et Mouslim selon Al-Barâ (qu’Allah soit satisfait de lui) qui a dit : « Je jure par Allah que le Prophète () n’a pas rebroussé chemin. Ce sont uniquement ceux qui n’étaient pas équipés qui l’ont fait devant les hommes des tribus de Hawâzin qui ne manquaient jamais leurs cibles lorsqu’ils visaient leurs ennemis. Le Prophète () était sur sa mule blanche. Il disait : Sans tromperie, je suis le prophète et je suis le fils de Abd Al-Muttalib. » Boukhari a d’ailleurs intitulé le chapitre où figure ce hadith ainsi : « Chapitre : celui qui s’affilie à des ascendants dans l’Islam et la Jâhiliyya. »
Il ne fait donc aucun doute que prononcer ce genre de noms n’est pas considéré comme du polythéisme. Au contraire, il n’y a aucun mal à le faire. Le Prophète () lui-même l’a fait, notamment dans le hadith du Dajjâl : « Comme s’il ressemblait à Abd Al-Uzza ibn Qatan. » Rapporté par Mouslim.
Voilà pour ce qui concerne le statut de prononcer ou modifier les noms de ses ascendants. En revanche, pour ce qui est du nom d’une personne elle-même, nous avons déjà expliqué que quand un mécréant se convertit à l’Islam et que son nom іmрlіquе unе ѕоumіѕѕіоn à аutrе qu’Аllаh comme Abd Shams ou Abd Rasûl ou Abd Al-‘Uzza alors il est obligatoire de le changer.
Dans ses chroniques, Boukhari rapporte de Abou Horayra : « Mon prénom était Abd Shams mais en Islam je me suis appelé Abd Al-Rahmân. »
Et Allah sait mieux.
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