J’étudie la langue arabe dans une école. Mon professeur est de conviction Achaârite. Je voudrais interroger sur ce que veulent dire les paroles du Cheikh Ibn Baz que « Tous les versets du Coran doivent être interprétés littéralement». Et si le mot « main » désigne, dans la langue arabe, à la fois la force et le membre du corps, est-ce que les deux acceptions sont des sens littéraux selon la conception des Arabes ? Si c’est le cas, alors les Achaârites et les pieux ancêtres ont tous deux raison dans leur interprétation des versets où la main est mentionnée. Je souhaite une clarification de cette question. Je sais que les Achaârites sont fautifs sans doute dans leur compréhension d’Al Istiwaa mais je voudrais une explication détaillée de ce que j’ai mentionné ?
Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète. Cher frère, Les pieux ancêtres considèrent qu’il faut accepter les textes sur les attributs d’Allah sans se poser la question « comment est ? ». Cette règle s’applique à tous les textes d’attributs. La main ne désigne la force que dans un sens figuré et il ne faut donner à un terme un sens autre que son sens apparent qu’en présence d’un indice qui l’autorise. Et ce qui confirme la fausseté de l’interprétation faite par les Achaârites du mot « Main » par la force ou le pouvoir est que le terme «main» a été cité dans le Coran au duel. Allah exalté soit-Il dit : « ce que J’ai créé de Mes deux mains. » (Sourate 38 / Verset 75). Est-ce que l’on dit d’Allah qu’il a deux forces ou deux pouvoirs ? Quant au terme « Djariha », membre du corps, la Charia ne l’a pas mentionné et donc il ne faut pas l’utiliser en parlant d’Allah, exalté soit-Il. Ibn Abou Al Izz a montré que ces attributs ne peuvent pas être nommés « Djawarih », membres du corps, car ce mot sous-entend l’idée de gain et d’utilité. Il a dit : « Et tous ces concepts ne peuvent être attribués à Allah le Très Haut. Pour cela, ils n’ont pas été mentionnés parmi Ses attributs. Les termes religieux ont un sens correct et précis et sont à l’abri des suppositions erronées. Ainsi, il ne faut pas s’écarter des termes légaux par l’affirmation ou la négation pour ne pas tomber dans l’erreur en leur donnant un faux sens ou en déniant leur sens réel. » Le véritable salut, Salama, se réalise donc en suivant la voie des pieux ancêtres et en s’abstenant d’exprimer de simples opinions sur ces attributs car cela mène à l’égarement. Enfin nous mettons en garde contre le fait de discuter avec les gens qui embrassent de fausses croyances sans être versé dans la Charia. Et Allah sait mieux.
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