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L’embellissement de l’épouse aux yeux de son mari est un des piliers de la vie conjugale

L’embellissement de l’épouse aux yeux de son mari est un des piliers de la vie conjugale

L’embellissement de l’épouse aux yeux de son mari est un des piliers de la vie conjugale.

Cette parure entre les deux époux constitue les fondations d’une vie remplie de bonheur. Ainsi, ce qu’utilise comme apparat la femme afin de séduire son époux et le parfum qui s’exhale d’elle, est une contribution permanente à son épanouissement. De la même façon, les efforts que déploie l'homme pour apparaitre sous son meilleur jour à sa femme est un hommage à sa personne. Cette célébration mutuelle bâtit une des plus puissantes causes d'amour et d'affection entre eux, et dissipe les causes qui nourrissent la haine et le rejet. Ainsi, l'œil - et son approchant, le nez – agissent tel que le ferait un guide vers le cœur, car ce qui séduit l'œil, prend la direction du cœur en éveillant l'amour. De même, quand l’œil ou le nez ressentent la laideur ou ce qui repousse la beauté, à travers par exemple un vêtement ou une odeur désagréable, le cœur le ressent et exprime alors une forme de détestation et de répulsion. C'est pour cette raison que les sages et les femmes expérimentées ont recommandé à leurs filles de veiller à la beauté de leur apparence, à leur hygiène et aussi leur parfum. Dans son célèbre testament, ʼUmâmah bint al-Hârith dit à sa fille : « Quant à la troisième et la quatrième : observe la position de ses yeux et de son nez, afin de t’assurer que son œil n’aperçoive rien de disgracieux, et que ne parvienne à son nez que le parfum le plus précieux ».

La parure des femmes pour leur époux

Les textes concernant le sujet de la parure de la femme pour son mari ont été mentionnés dans le Coran et la Sunna, et les hommes de lettres et de savoir les ont souvent évoqués à travers la littérature. Les œuvres qui abondent sur le sujet des bonnes manières et les droits conjugaux n’ont pas été avares de recommandations relatives à l’importance de ce sujet qui concerne les deux époux. Allah, exalté soit-Il, dit : « Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance » (Coran 2/228).

ʻȂʼishah, , a dit : «Le Messager d'Allah () est entré chez moi et a vu entre mes mains des miettes de feuilles. Il a dit : "Qu'est-ce, ʻȂʼishah ?" J'ai dit : "Je les ai faites pour me parer pour toi, ô Messager d'Allah. » (Sahih Abou Daoud).

ʼAsmâʼ bint Yazîd, , a dit : «J'ai orné ʻȂʼishah, , pour le Messager d'Allah (), puis je suis allée le voir pour l’inviter à lui rendre visite. Il est alors venu et s'est assis à côté d'elle. On lui a apporté du lait caillé, il en bu puis le tendit à Aisha. Elle a baissé la tête et a rougi. [...]» (Rapporté par Ahmad). Le sens de "je l'ai orné" est qu'elle l'a parée pour qu'il la regarde, dévoilée.

Dans le hadith de Djâbir, qu'Allah soit satisfait de lui, rapporte que le Messager d'Allah () a dit : « Lorsque tu rentres chez toi la nuit, ne rentre pas retrouver ta famille jusqu'à ce que ta femme s’apprête et qu’elle se peigne ses cheveux ». (Rapporté par Muslim).

Quant au verset coranique : « Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance. » (Coran 2/228). Le sens de ce verset est général, et chaque conjoint a des droits sur l'autre. Tout comme le mari a le devoir de prendre soin de la maison et des enfants, et que la femme est responsable de la maison de son mari, de même, le mari a le droit à l’autorité, et le devoir d’assurer la subsistance et la prise en charge du foyer.

Quant au droit à la parure, on peut le déduire du hadith rapporté par Ibn Djarîr et Ibn Abou Hâtim d'après Ibn ʻAbbâs, qu'Allah soit satisfait de lui, qui a dit : « J’aime me faire beau pour ma femme comme j'aime qu'elle se fasse belle pour moi, car Allah dit : 'Et elles ont des droits équivalents à leurs obligations'. »

Quant au hadith de ʼAsmâʼ, , il met en lumière qu’il était de coutume chez les Arabes de faire ce qu'on appelle Djalwah, c'est-à-dire que certaines femmes avaient la responsabilité d’embellir la mariée avant que son mari ne la rejoigne, afin qu'elle apparaisse sous sa meilleure parure, pour attiser le désir de son époux. L'auteur de Tuhfat al-ʻArûs dit : « Il convient à la femme qui s'occupe d’apprêter la mariée de présenter à l'homme toute sa beauté, pour que celui-ci découvre ce que cache sa parure et son embellissement, et si elle omet quelque chose de cela, la mariée doit le lui rappeler ».Top of Form

Quant au hadith de ʻȂʼishah, , il montre clairement comment la mère des croyants, , se parait pour son mari, le Messager d'Allah () et ne négligeait pas ce point essentiel. Elle savait porter ce qui l’embellissait aux yeux et au cœur du Messager d'Allah (). Si une femme en a les moyens, elle doit donc acquérir des bijoux en or et en argent afin de plaire à son mari. Mais nulle gravité si ses moyens sont modestes, car elle pourra trouver de nombreux accessoires disponibles et adaptés à tous les budgets. Les femmes musulmanes peuvent donc apprendre de leurs mères, s et les agrée.

Quant au hadith de Djâbir, qu'Allah soit satisfait de lui, il montre que le Prophète () a interdit aux hommes qui seraient de retour d'un long voyage, de rentrer chez eux en pleine nuit, car ils surprendraient ainsi leurs épouses. Quel en est l’enseignement ?

Il invite les époux à ne pas commettre l’erreur d’entrer brusquement dans la demeure où se trouvent leurs femmes après un long voyage ou une longue absence, afin que celles-ci aient le temps de se préparer à les accueillir de la meilleure manière et les recevoir sous leur meilleur jour. En effet, durant l’absence de son époux, il se peut qu’une femme néglige son apparence extérieure, et en rentrant de façon inattendue alors qu’elle n’est pas apprêtée pour le recevoir, ce retour brusque va lui présenter sa femme sous un jour peu flatteur, qui risque de décevoir en son cœur l’envie qu’il avait de la retrouver et ainsi créer une distance malvenue entre eux.

Le hadith suivant, également rapporté par Muslim dans une longue histoire que raconte Djâbir ibn Abdullah, qu'Allah soit satisfait d’eux, est plein d’enseignements, il dit : « Nous étions avec le Messager d'Allah () au cours d’une expédition, et à notre retour, je hâtais ma monture mais un cavalier qui me rattrapa fit trébucher ma monture à cause d’une chèvre qui lui appartenait. Celle-ci s’est alors enfui à la vitesse des meilleurs chameaux et me retournant, j'ai vu le Messager d'Allah () qui me dit : "Pourquoi te dépêches-tu, ô Djâbir ?" J'ai répondu : "Ô Messager d'Allah, je venais juste de me marier." Il a dit : "As-tu épousé une vierge ou une femme divorcée ?" J'ai dit : "Une femme divorcée." Il a dit : "Pourquoi ne pas avoir pris une jeune fille avec qui tu aurais pu t’amuser et qui elle aussi se serait amusée avec toi ?" En arrivant à Médine, alors que chacun de nous s’apprêtait à entrer dans sa demeure, il dit : "Attendez la nuit pour rentrer - c'est-à-dire la prière du soir - afin que les femmes puissent trouver le temps de se coiffer et de se préparer. Et il rajouta : "Fais preuve d’intelligence pour en récolter les fruits" »

Cela signifie que de retour de voyage avant la nuit, les hommes étaient pressés de retrouver leurs femmes, mais le Messager d'Allah ) les a arrêtés en leur demandant d’attendre que la nuit tombe, après la prière du soir - pour que les femmes puissent se coiffer et se rendre belles. En leur demandant de patienter et ne rentrer au sein de vos familles qu’après la prière du soir, il a justifié cette attente en expliquant que les femmes devaient d’abord entendre la nouvelle de notre arrivée et savoir que nous sommes proches. Cela leur donnera ainsi le temps et l’occasion après la longue absence de leur mari de ne pas apparaitre dans une allure déplaisante, et de trouver le temps de se coiffer et se préparer en utilisant aussi le rasoir. En agissant ainsi, ils feraient preuve d’intelligence.

Le Prophète () s’opposa donc à un brusque retour, qui pourrait être malencontreux, pour permettre aux femmes de se présenter à leurs époux sous leur meilleur jour.

Le commentateur du livre Tuhfat al-ʻArûs dit à propos de ce hadith de Djâbir, qu'Allah soit satisfait de lui : « Dans ce hadith, une directive subtile et importante se profile à l’attention de l'épouse qui l’invite à prendre soin de sa tenue et de s’habituer à n’apparaître devant son mari que sous sa plus belle apparence, pour tenter de renouveler chaque jour, le souvenir du jour de son mariage. Cette question importante est souvent négligée chez les femmes qui peu à peu, prennent l’habitude d’apparaitre devant leur mari, habillées de façon peu élégante, ce qui peut l’entrainer vers la lassitude et éteindre ses ardeurs ».

Renoncer à l’embellissement est un malheur pour la femme

La parure d’une femme est la garantie du maintien du désir chez son époux, mettant en valeur ses attraits, ravivant la flamme de son regard et gardant ainsi l’assurance de conserver l’affection et l’amour de son bien-aimé.

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Abou al-Faradj ibn al-Djawzî a dit dans son livre Ahkâm al-Nisâʼ : « La femme gagne le respect de son mari – lorsqu’elle entretient sa beauté et l’excellence de son apparence en veillant de façon permanente à son hygiène et sa présentation, en portant les bijoux qui rehaussent le degré de sa beauté, en variant son style de vêtements et en s’ornant de manière à plaire à son époux et le séduire. Elle doit veiller particulièrement à ce que le regard de l'homme ne perçoive pas sur elle quelque chose de détestable, du par exemple à un manquement dans son hygiène corporelle, chose qu'il détesterait, comme une odeur désagréable ou un changement inacceptable dans son apparence ».

Il dit ensuite : « Le risque qui guette la négligence de cette parure est celui de montrer à son mari son manque d'attention, qui peut l’entrainer à désirer une autre femme. Elle doit donc redoubler d'efforts pour se parer aux moments mentionnés par Allah dans le Coran et également de veiller à ce que les enfants et les adolescents n'entrent chez les couples sans permission conformément à Sa parole divine : « Ô vous qui avez-cru ! Que les esclaves que vous possédez vous demandent permission avant d'entrer, ainsi que ceux des vôtres qui n'ont pas encore atteint la puberté, à trois moments : avant la Salat de l'aube, à midi quand vous enlevez vos vêtements, ainsi qu'après la Salat de la nuit » (Coran 24/58).

Adolescence inopportune

Certaines femmes, qu’Allah les guide, négligent leur apparence avec le temps qui passe, voyant le nombre des enfants augmenter et le souvenir de leur mariage s’éloigner. Elles abandonnent leur parure en prétendant que les enfants sont devenus grands, que l'âge ne permet plus ce genre d’habitude, que le désir de l’homme est amoindri et que cette époque est révolue. Elles commencent alors à négliger leur présentation en s’appuyant paradoxalement sur la religion de leur mari, pensant que celui-ci ayant atteint un certain âge, ne s’approchera pas de ce qui est illicite, ou ne ressent plus vraiment d’attirance pour les femmes, ou encore qu’à l’approche de la fin de l’existence, la priorité est de se concentrer sur des choses essentielles, comme se préparer à rencontrer Allah... ou d'autres excuses inappropriées.

La malheureuse ne se doute pas qu’une calamité peut se cacher derrière les conséquences de son attitude, pour elle et son époux. Celle notamment qui ouvre la porte aux tentations, et va conduire l’homme à regarder ailleurs, sans doute vers ce qui ne lui est pas permis. Dans le meilleur des cas, il commencera à réfléchir à une nouvelle union, cherchant ainsi à trouver une compensation de ce dont son épouse le prive. Voilà la principale raison pour laquelle beaucoup d’hommes pensent, après une longue période de mariage et de vieillesse, à chercher une nouvelle épouse. La femme de son côté, attribuera cela à un manque de maturité, ou d’ingratitude après le nombre d’années qu’elle a consacré avec abnégation à son époux, ou encore lui reprochera de se comporter comme un adolescent, sans réaliser qu’elle est elle-même responsable de cette fâcheuse situation en ayant négligé d’une part son apparence, et d’autre part l’attention que son époux était en droit d’attendre. Voilà en résumé les avertissements qu’Ibn al-Jawzî, qu'Allah lui fasse miséricorde, nous adresse.

Conseils des pères et des mères

Pour parfaire l’éducation de sa fille, la mère doit lui prodiguer cet apprentissage, en lui soulignant la nécessité d’appliquer ces règles et les fâcheuses conséquences qu’elle aura à subir si elle ne le fait pas. Si la mère échoue dans cette importante mission, alors le père aura la responsabilité de l’en avertir. Et dans les pages de nombreux livres, ce savoir nous est également transmis... Parmi ceux-là : Le conseil de ʻAbd-Allah ibn Jaʻfar à sa fille, qui lui dit : « Et tu dois utiliser le kohl car c'est la plus belle parure et la meilleure des fragrances est l’eau ». Et c'est aussi le conseil qu'Abou al-Aswad a adressé à sa fille : « Et tu dois te parer, et la plus belle des parures est le kohl, et il te faudra utiliser des fragrances, et la meilleure d’entre elles est l'eau des ablutions ». Et parmi les célèbres conseils, nous rappelons celui de ʼUmâmah bint al-Hârith qui dit à sa fille : « Quant à la troisième et la quatrième recommandations : observe la position de ses yeux et de son nez, afin de t’assurer que son œil n’aperçoive rien de disgracieux, et que ne parvienne à son nez que le parfum le plus précieux ».L’embellissement de l’épouse aux yeux de son mari est un des piliers de la vie conjugale.

Cette parure entre les deux époux constitue les fondations d’une vie remplie de bonheur. Ainsi, ce qu’utilise comme apparat la femme afin de séduire son époux et le parfum qui s’exhale d’elle, est une contribution permanente à son épanouissement. De la même façon, les efforts que déploie l'homme pour apparaitre sous son meilleur jour à sa femme est un hommage à sa personne. Cette célébration mutuelle bâtit une des plus puissantes causes d'amour et d'affection entre eux, et dissipe les causes qui nourrissent la haine et le rejet. Ainsi, l'œil - et son approchant, le nez – agissent tel que le ferait un guide vers le cœur, car ce qui séduit l'œil, prend la direction du cœur en éveillant l'amour. De même, quand l’œil ou le nez ressentent la laideur ou ce qui repousse la beauté, à travers par exemple un vêtement ou une odeur désagréable, le cœur le ressent et exprime alors une forme de détestation et de répulsion. C'est pour cette raison que les sages et les femmes expérimentées ont recommandé à leurs filles de veiller à la beauté de leur apparence, à leur hygiène et aussi leur parfum. Dans son célèbre testament, ʼUmâmah bint al-Hârith dit à sa fille : « Quant à la troisième et la quatrième : observe la position de ses yeux et de son nez, afin de t’assurer que son œil n’aperçoive rien de disgracieux, et que ne parvienne à son nez que le parfum le plus précieux ».

La parure des femmes pour leur époux

Les textes concernant le sujet de la parure de la femme pour son mari ont été mentionnés dans le Coran et la Sunna, et les hommes de lettres et de savoir les ont souvent évoqués à travers la littérature. Les œuvres qui abondent sur le sujet des bonnes manières et les droits conjugaux n’ont pas été avares de recommandations relatives à l’importance de ce sujet qui concerne les deux époux. Allah, exalté soit-Il, dit : « Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance » (Coran 2/228).

ʻȂʼishah, , a dit : «Le Messager d'Allah () est entré chez moi et a vu entre mes mains des miettes de feuilles. Il a dit : "Qu'est-ce, ʻȂʼishah ?" J'ai dit : "Je les ai faites pour me parer pour toi, ô Messager d'Allah. » (Sahih Abou Daoud).

ʼAsmâʼ bint Yazîd, , a dit : «J'ai orné ʻȂʼishah, , pour le Messager d'Allah (), puis je suis allée le voir pour l’inviter à lui rendre visite. Il est alors venu et s'est assis à côté d'elle. On lui a apporté du lait caillé, il en bu puis le tendit à Aisha. Elle a baissé la tête et a rougi. [...]» (Rapporté par Ahmad). Le sens de "je l'ai orné" est qu'elle l'a parée pour qu'il la regarde, dévoilée.

Dans le hadith de Djâbir, qu'Allah soit satisfait de lui, rapporte que le Messager d'Allah () a dit : « Lorsque tu rentres chez toi la nuit, ne rentre pas retrouver ta famille jusqu'à ce que ta femme s’apprête et qu’elle se peigne ses cheveux ». (Rapporté par Muslim).

Quant au verset coranique : « Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance. » (Coran 2/228). Le sens de ce verset est général, et chaque conjoint a des droits sur l'autre. Tout comme le mari a le devoir de prendre soin de la maison et des enfants, et que la femme est responsable de la maison de son mari, de même, le mari a le droit à l’autorité, et le devoir d’assurer la subsistance et la prise en charge du foyer.

Quant au droit à la parure, on peut le déduire du hadith rapporté par Ibn Djarîr et Ibn Abou Hâtim d'après Ibn ʻAbbâs, qu'Allah soit satisfait de lui, qui a dit : « J’aime me faire beau pour ma femme comme j'aime qu'elle se fasse belle pour moi, car Allah dit : 'Et elles ont des droits équivalents à leurs obligations'. »

Quant au hadith de ʼAsmâʼ, , il met en lumière qu’il était de coutume chez les Arabes de faire ce qu'on appelle Djalwah, c'est-à-dire que certaines femmes avaient la responsabilité d’embellir la mariée avant que son mari ne la rejoigne, afin qu'elle apparaisse sous sa meilleure parure, pour attiser le désir de son époux. L'auteur de Tuhfat al-ʻArûs dit : « Il convient à la femme qui s'occupe d’apprêter la mariée de présenter à l'homme toute sa beauté, pour que celui-ci découvre ce que cache sa parure et de son embellissement, et si elle omet quelque chose de cela, la mariée doit le lui rappeler ».Top of Form

Quant au hadith de ʻȂʼishah, , il montre clairement comment la mère des croyants, , se parait pour son mari, le Messager d'Allah () et ne négligeait pas ce point essentiel. Elle savait porter ce qui l’embellissait aux yeux et au cœur du Messager d'Allah (). Si une femme en a les moyens, elle doit donc acquérir des bijoux en or et en argent afin de plaire à son mari. Mais nulle gravité si ses moyens sont modestes, car elle pourra trouver de nombreux accessoires disponibles et adaptés à tous les budgets. Les femmes musulmanes peuvent donc apprendre de leurs mères, s et les agrée.

Quant au hadith de Djâbir, qu'Allah soit satisfait de lui, il montre que le Prophète () a interdit aux hommes qui seraient de retour d'un long voyage, de rentrer chez eux en pleine nuit, car ils surprendraient ainsi leurs épouses. Quel en est l’enseignement ?

Il invite les époux à ne pas commettre l’erreur d’entrer brusquement dans la demeure où se trouvent leurs femmes après un long voyage ou une longue absence, afin que celles-ci aient le temps de se préparer à les accueillir de la meilleure manière et les recevoir sous leur meilleur jour. En effet, durant l’absence de son époux, il se peut qu’une femme néglige son apparence extérieure, et en rentrant de façon inattendue alors qu’elle n’est pas apprêtée pour le recevoir, ce retour brusque va lui présenter sa femme sous un jour peu flatteur, qui risque de décevoir en son cœur l’envie qu’il avait de la retrouver et ainsi créer une distance malvenue entre eux.

Le hadith suivant, également rapporté par Muslim dans une longue histoire que raconte Djâbir ibn Abdullah, qu'Allah soit satisfait d’eux, est plein d’enseignements, il dit : « Nous étions avec le Messager d'Allah () au cours d’une expédition, et à notre retour, je hâtais ma monture mais un cavalier qui me rattrapa fit trébucher ma monture à cause d’une chèvre qui lui appartenait. Celle-ci s’est alors enfui à la vitesse des meilleurs chameaux et me retournant, j'ai vu le Messager d'Allah () qui me dit : "Pourquoi te dépêches-tu, ô Djâbir ?" J'ai répondu : "Ô Messager d'Allah, je venais juste de me marier." Il a dit : "As-tu épousé une vierge ou une femme divorcée ?" J'ai dit : "Une femme divorcée." Il a dit : "Pourquoi ne pas avoir pris une jeune fille avec qui tu aurais pu t’amuser et qui elle aussi se serait amusée avec toi ?" En arrivant à Médine, alors que chacun de nous s’apprêtait à entrer dans sa demeure, il dit : "Attendez la nuit pour rentrer - c'est-à-dire la prière du soir - afin que les femmes puissent trouver le temps de se coiffer et de se préparer. Et il rajouta : "Fais preuve d’intelligence pour en récolter les fruits" »

Cela signifie que de retour de voyage avant la nuit, les hommes étaient pressés de retrouver leurs femmes, mais le Messager d'Allah ) les a arrêtés en leur demandant d’attendre que la nuit tombe, après la prière du soir - pour que les femmes puissent se coiffer et se rendre belles. En leur demandant de patienter et ne rentrer au sein de vos familles qu’après la prière du soir, il a justifié cette attente en expliquant que les femmes devaient d’abord entendre la nouvelle de notre arrivée et savoir que nous sommes proches. Cela leur donnera ainsi le temps et l’occasion après la longue absence de leur mari de ne pas apparaitre dans une allure déplaisante, et de trouver le temps de se coiffer et se préparer en utilisant aussi le rasoir. En agissant ainsi, ils feraient preuve d’intelligence.

Le Prophète () s’opposa donc à un brusque retour, qui pourrait être malencontreux, pour permettre aux femmes de se présenter à leurs époux sous leur meilleur jour.

Le commentateur du livre Tuhfat al-ʻArûs dit à propos de ce hadith de Djâbir, qu'Allah soit satisfait de lui : « Dans ce hadith, une directive subtile et importante se profile à l’attention de l'épouse qui l’invite à prendre soin de sa tenue et de s’habituer à n’apparaître devant son mari que sous sa plus belle apparence, pour tenter de renouveler chaque jour, le souvenir du jour de son mariage. Cette question importante est souvent négligée chez les femmes qui peu à peu, prennent l’habitude d’apparaitre devant leur mari, habillées de façon peu élégante, ce qui peut l’entrainer vers la lassitude et éteindre ses ardeurs ».

Renoncer à l’embellissement est un malheur pour la femme

La parure d’une femme est la garantie du maintien du désir chez son époux, mettant en valeur ses attraits, ravivant la flamme de son regard et gardant ainsi l’assurance de conserver l’affection et l’amour de son bien-aimé.

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Abou al-Faradj ibn al-Djawzî a dit dans son livre Ahkâm al-Nisâʼ : « La femme gagne le respect de son mari – lorsqu’elle entretient sa beauté et l’excellence de son apparence en veillant de façon permanente à son hygiène et sa présentation, en portant les bijoux qui rehaussent le degré de sa beauté, en variant son style de vêtements et en s’ornant de manière à plaire à son époux et le séduire. Elle doit veiller particulièrement à ce que le regard de l'homme ne perçoive pas sur elle quelque chose de détestable, du par exemple à un manquement dans son hygiène corporelle, chose qu'il détesterait, comme une odeur désagréable ou un changement inacceptable dans son apparence ».

Il dit ensuite : « Le risque qui guette la négligence de cette parure est celui de montrer à son mari son manque d'attention, qui peut l’entrainer à désirer une autre femme. Elle doit donc redoubler d'efforts pour se parer aux moments mentionnés par Allah dans le Coran et également de veiller à ce que les enfants et les adolescents n'entrent chez les couples sans permission conformément à Sa parole divine : « Ô vous qui avez-cru ! Que les esclaves que vous possédez vous demandent permission avant d'entrer, ainsi que ceux des vôtres qui n'ont pas encore atteint la puberté, à trois moments : avant la Salat de l'aube, à midi quand vous enlevez vos vêtements, ainsi qu'après la Salat de la nuit » (Coran 24/58).

Adolescence inopportune

Certaines femmes, qu’Allah les guide, négligent leur apparence avec le temps qui passe, voyant le nombre des enfants augmenter et le souvenir de leur mariage s’éloigner. Elles abandonnent leur parure en prétendant que les enfants sont devenus grands, que l'âge ne permet plus ce genre d’habitude, que le désir de l’homme est amoindri et que cette époque est révolue. Elles commencent alors à négliger leur présentation en s’appuyant paradoxalement sur la religion de leur mari, pensant que celui-ci ayant atteint un certain âge, ne s’approchera pas de ce qui est illicite, ou ne ressent plus vraiment d’attirance pour les femmes, ou encore qu’à l’approche de la fin de l’existence, la priorité est de se concentrer sur des choses essentielles, comme se préparer à rencontrer Allah... ou d'autres excuses inappropriées.

La malheureuse ne se doute pas qu’une calamité peut se cacher derrière les conséquences de son attitude, pour elle et son époux. Celle notamment qui ouvre la porte aux tentations, et va conduire l’homme à regarder ailleurs, sans doute vers ce qui ne lui est pas permis. Dans le meilleur des cas, il commencera à réfléchir à une nouvelle union, cherchant ainsi à trouver une compensation de ce dont son épouse le prive. Voilà la principale raison pour laquelle beaucoup d’hommes pensent, après une longue période de mariage et de vieillesse, à chercher une nouvelle épouse. La femme de son côté, attribuera cela à un manque de maturité, ou d’ingratitude après le nombre d’années qu’elle a consacré avec abnégation à son époux, ou encore lui reprochera de se comporter comme un adolescent, sans réaliser qu’elle est elle-même responsable de cette fâcheuse situation en ayant négligé d’une part son apparence, et d’autre part l’attention que son époux était en droit d’attendre. Voilà en résumé les avertissements qu’Ibn al-Jawzî, qu'Allah lui fasse miséricorde, nous adresse.

Conseils des pères et des mères

Pour parfaire l’éducation de sa fille, la mère doit lui prodiguer cet apprentissage, en lui soulignant la nécessité d’appliquer ces règles et les fâcheuses conséquences qu’elle aura à subir si elle ne le fait pas. Si la mère échoue dans cette importante mission, alors le père aura la responsabilité de l’en avertir. Et dans les pages de nombreux livres, ce savoir nous est également transmis... Parmi ceux-là : Le conseil de ʻAbd-Allah ibn Jaʻfar à sa fille, qui lui dit : « Et tu dois utiliser le kohl car c'est la plus belle parure et la meilleure des fragrances est l’eau ». Et c'est aussi le conseil qu'Abou al-Aswad a adressé à sa fille : « Et tu dois te parer, et la plus belle des parures est le kohl, et il te faudra utiliser des fragrances, et la meilleure d’entre elles est l'eau des ablutions ». Et parmi les célèbres conseils, nous rappelons celui de ʼUmâmah bint al-Hârith qui dit à sa fille : « Quant à la troisième et la quatrième recommandations : observe la position de ses yeux et de son nez, afin de t’assurer que son œil n’aperçoive rien de disgracieux, et que ne parvienne à son nez que le parfum le plus précieux ».

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