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Quel comportement doit-on adopter au cours des mois sacrés

Quel comportement doit-on adopter au cours des mois sacrés

Allah, exalté soit-il, dit :


« Auprès d’Allah, et tel qu’il fut prescrit dans son Livre le jour où Il créa les cieux et la terre, les mois sont au de douze, dont quatre sont sacrés. Telle est la religion droite. Ne soyez donc pas injuste envers vous-même pendant ces mois. Livrez combat, tous ensemble, à tous les associâtres, comme ils vous livrent combat, tous ensemble, et sachez qu'Allah est avec ceux qui le craignent. » (Coran 9/36)

« Ô les croyants ! Ne profanez ni les rites d'Allah, ni le mois sacré, ni les animaux de sacrifice, ni les guirlandes, ni ceux qui se dirigent vers la Maison sacrée cherchant de leur Seigneur grâce et agreement. » (Coran 5/2).

« Ils t'interrogent sur le fait de faire la guerre pendant les mois sacrés. Dis : "Y combattre est un péché grave, mais plus grave encore auprès d'Allah est de faire obstacle au sentier d'Allah, d'être impie envers Celui-ci et la Mosquée sacrée, et d'expulser de là ses habitants. » (Coran 2/217).

Selon Abu Bakrata, le Prophète () a dit : « Le temps a repris son cours tel qu’il était quand Allah créa les cieux et la terre : l’année compte douze mois dont quatre mois sacrés ; Trois se succèdent et sont Dhul-Qi’da, Dhul Hidjja et Muharram et le quatrième qui est Rajab est le mois qui se trouve entre Djumâda et Cha’bân. » (Boukhari et Mouslim)


Les Arabes de l'époque préislamique s’interdisaient la guerre pendant les mois sacrés. Ils considéraient ces mois comme un temps de trêve absolument sacré et suspendaient tous les conflits, même ceux qui étaient les plus féroces. Chacun s’évertuait à ne point causer de tort à son prochain et surtout à ne point verser son sang.
Le Coran et la Sunna ont donc confirmé le caractère sacré de ces quatre mois comme le démontrent les versets et le hadith susmentionnés.

Comme nous venons d’entrer dans le premier des trois mois sacrés qui se succèdent, nous allons essayer de passer en revue quelques-uns des comportements que le musulman doit adopter au cours de ces mois.

Les péchés qui y sont commis sont plus graves et les bonnes œuvres bien mieux récompensées.
En effet, Ibn Kathîr, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit dans son exégèse à propos de : «Ne soyez donc pas injuste envers vous-même pendant ces mois» : « C’est-à-dire durant ces mois sacrés, car se faire du tort à soi-même est plus considérable et plus grave durant ces mois que durant les autres, tout comme les péchés dans l’enceinte de La Mecque sont plus graves en raison de la Parole d’Allah, exalté soit-Il, qui dit (sens du verset) :
« [...] Quiconque cherche à y commettre un sacrilège injustement, Nous lui ferons goûter un châtiment douloureux » (Coran 22/25).
Lors des mois sacrés, les péchés sont donc plus considérables. C’est pour cette raison que la Diyya (prix du sang), selon l’école jurisprudentielle de l’Imam al-Châfi’î ainsi que selon la plupart des oulémas, y est plus importante que d’ordinaire et il en est de même pour le péché de celui qui tue dans l’enceinte de La Mecque ou tue une personne en état de sacralisation. De plus, il a été rapporté que Qatâda a dit : « L’injustice commise durant les mois sacrés est un péché plus grand que l’injustice commise en dehors de ces mois, même si l’injustice est de toute façon un péché considérable, car Allah, exalté soit-Il, exalte ce qu’Il veut ».
Al-Qurtubî, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Ne faites pas de tort à vous-mêmes durant ces mois en commettant des péchés, car si Allah, exalté soit-Il, exalte une chose sous un aspect particulier, elle devient alors sacrée sous cet aspect et s’Il l’exalte sous deux ou plusieurs aspects, son caractère sacré devient alors multiple et la punition pour une mauvaise action y est alors doublée tout comme la récompense pour une bonne action. Celui qui obéit à Allah, exalté soit-Il, lors du mois sacré, dans la région sacrée (La Mecque), sa récompense n’est pas la même que celui qui Lui obéit durant un mois ordinaire et dans une région autre que La Mecque. Allah, exalté soit-Il, a indiqué cela par Sa Parole (sens du verset) :
« Ô femmes du Prophète ! Celle d'entre vous qui commettra une turpitude prouvée, le châtiment lui sera doublé par deux fois ! Et ceci est facile pour Allah » (Coran 33/30).


Le jeûne et les actions vertueuses sont recommandés au cours de ces mois en vertu des hadiths suivants :
Le Prophète () recommanda à Abu Umâma al Bâhilî de multiplier le jeûne au cours des mois sacrés lorsqu'il lui dit : «Jeûne et mange pendant les mois sacrés.» (Rapporté par Abû Dâwûd)
Il a été rapporté de façon authentique que le Prophète () a dit que le jeûne effectué pendant le mois de Muharram est le meilleur jeûne après celui de Ramadan. A ce propos, Abu Hurayra (Radhia Allahou Anhou) a dit : « Le Messager d’Allah () a dit : « le meilleur jeûne après celui du Ramadan est le jeûne effectué pendant le mois d’Allah, Muharram. Et la meilleure prière faite après la prière obligatoire est celle effectuée au cœur de la nuit. » (Mouslim)
Le Prophète () a dit : « Je compte sur Allah pour que le jeûne observé le jour de ‘Arafa expie les péchés commis pendant l’année précédente et l’année suivante et pour que le jeûne du jour de ‘Achûra expie les péchés commis pendant l’année précédente. » (Mouslim)
Il est à noter que le jour de ‘Arafa est le 9ème jour de Dhul-hijja et que le jour ‘Achûra est le 10ème de Muharram
Le Prophète () a dit à propos des dix premiers jours de Dhul-hijja : « Il n’y a pas d’œuvres meilleures que celles faites en ces 10 jours. » Les Compagnons dirent : « Même pas le Jihâd dans le sentier d’Allah? » Il dit : « Même pas le Jihâd, sauf un homme qui sortirait risquant sa vie et ses biens et qui ne reviendrait avec rien (c’est-à-dire qu’il y perdrait sa vie et sa fortune). » (Rapporté par Boukhari)

Il convient donc de faire pendant ces mois le maximum d’actes méritoires et d’invocations et d’éviter autant que possible les actes blâmables.

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