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Les musulmans n’ont pas le droit de demander l’arbitrage de lois qui s’opposent à la Charia

Question

Je suis un Canadien d’origine égyptienne. Je me suis marié avec une Égyptienne et, sur la demande de ses parents, j’ai accepté de m’engager à lui payer une grande somme d’argent en tant que partie différée de la dot. Nous avons eu un enfant, mais quelque temps après, elle a déposé plainte devant le tribunal au Canada pour demander le divorce, le justifiant par des problèmes sans fondement. Et pour profiter au maximum de ce divorce, elle m’a imputé des accusations graves, dont l’agression sexuelle de notre petite fille. Le tribunal a découvert que ces accusations étaient fausses et nous a donné conjointement le droit de garder l’enfant, mais m’a obligé à payer la moitié de mon salaire pour l’entretien de ma fille. Ce que j’ai donné jusqu’à présent à cette femme dépasse dans une large mesure la partie différée de la dot qu’elle réclamait lors du divorce. Maintenant qu’elle a profité des lois au Canada pour prendre plus que cette somme convenue, elle cherche à obtenir encore plus par le biais des tribunaux islamiques. À la lueur de ce qui précède, croyez-vous que, du point de vue de la Charia, je reste obligé de payer la somme différée de la dot, en dépit de ces dégâts matériels et moraux ? Et si la réponse est affirmative, qu’en serait-il si je suis incapable de payer cette somme ?

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Le musulman et la musulmane n’ont pas le droit de demander l’arbitrage de lois qui s’opposent à la Charia dans quelque pays que ce soit. Cette femme doit donc demander exclusivement l’arbitrage de la Charia par le biais du tribunal islamique ou d’une autre instance capable de déterminer la somme nécessaire pour l’entretien de sa fille et pour son entretien elle pendant sa période de viduité s’il s’agit d’un divorce révocable.

Nous conseillons à cette femme de se repentir et de consulter, concernant la sentence du tribunal canadien, les oulémas au fait des dispositions de la Charia ainsi que de l’état des choses dans ce pays pour lui éclaircir les aspects justes – s’il y en a – et injustes de cette sentence, et la somme nécessaire à l’entretien de sa fille du point de vue de la Charia.

Quant aux sommes qu’elle vous a prises en vertu de la sentence du tribunal, si elle les a dépensées pour la fille sans rien en prendre pour elle-même, vous devez vous acquitter de son droit à la partie différée de la dot. Mais si elle les a prises pour elle-même, au-delà du montant de l’entretien que vous devez lui payer pendant sa période de viduité, vous pouvez soustraire cette somme du reste de sa dot. Le cas échéant, il faut consulter le juge ou celui qui le remplace pour estimer la somme due pour l’entretien.

Somme toute, tant que vous avez accepté de payer une partie différée de la dot, vous devez donc la payer, et si vous ne pouvez pas, elle sera une dette jusqu’à ce que vous l’acquittiez ou que votre ex-épouse vous en dispense.

Quant à vos dégâts matériels et moraux dans ce jugement de tribunal, ils n’ont aucun rapport avec vos devoirs. Vous devez vous en remettre à Allah, exalté soit-Il, et ne pas vous affliger. Que cette femme prenne l’argent qu’elle veut et elle sera punie par Allah, exalté soit-Il, l’infiniment Sage. Nous vous conseillons de craindre Allah, exalté soit-Il, en secret et en public, et de multiplier les invocations, en implorant Allah, exalté soit-Il, d’éloigner de vous tout mal et de vous épargner les torts des injustes.

Et Allah sait mieux.

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