Excuses valables pour ne pas accomplir la prière en commun
8-5-2013 | IslamWeb
Question:
Assalamu Alaykum.
Concernant le hadith : « celui qui accomplit la prière du Sobh en groupe à la mosquée puis s'assoit et fait du Dhikr (Lecture du coran, etc..) jusqu'au lever du soleil puis accomplit deux raka'at de la prière du Doha obtiendra la récompense d'un Hadj et d'une 'Umra. »
Questionné sur ce hadith, Ibn Baz dit :
"Cependant, ce qui ressort des hadiths rapportés sur ce sujet, c'est que cet homme n'obtient pas les récompenses promises à celui qui accomplit la prière en commun puis s'assoit.
Sauf s'il prie chez lui à cause d'une maladie ou de la peur, puis s'assoit afin d'évoquer Allah et de lire le coran jusqu'au lever du Soleil et ensuite prie deux rak'ât.
Dans ce cas, il obtiendra les récompenses mentionnées dans le hadith, étant donné qu'il est excusé [car il dispose d'une raison valable]. "
Qu'en est-il de celui qui n'a pas de mosquée dans sa ville et qui prie en groupe avec sa femme ?
Quelles sont les excuses valables ?
Barak Allahou fîk.
Jazak Allahou khayran.
Salam.
Réponse:
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons.
Celui qui accomplit la prière en groupe chez lui en raison de l’absence de mosquée puis s’assied et évoque Allah, exalté soit-Il, jusqu’au lever du soleil et enfin prie deux rak’ât peut espérer obtenir la récompense mentionnée dans le hadith :
« Quiconque accomplit la prière de Subh en commun, puis garde sa place et se met à évoquer Allah jusqu’au lever du soleil, puis accomplit deux unités de prière, aura la récompense complète équivalente à l’accomplissement d’un Hadj et d’une ‘Umra. » (al-Tirmidhî).
La récompense mentionnée dans ce hadith est liée à l’accomplissement de la prière en commun et dans les versions de ce hadith que nous avons consultées il n’est pas imposé comme condition que cela se fasse à la mosquée. Il existe même une version mentionnant le terme Musallâ qui désigne un endroit où l’on prie. Et en prenant en considération l’avis selon lequel l’accomplissement de la prière à la mosquée n’est pas obligatoire, qui est l’avis de la majorité des oulémas, la récompense mentionnée est obtenue par celui qui accomplit la prière de Fajr en commun à la mosquée, chez lui ou à tout autre endroit.
De même, si on prend en compte l’avis selon lequel l’accomplissement de la prière en commun à la mosquée est obligatoire, la récompense mentionnée est également obtenue dans le cas où l’on ne trouve pas de mosquée car cela constitue une excuse ; et les excuses dispensant de ne pas assister à la prière en commun à la mosquée sont nombreuses à tel point qu’al-Suyûtî a dit :
« Il existe environ quarante excuses spécifiques au délaissement de la prière en commun : la pluie en générale, la neige lorsqu’elle mouille les vêtements, un vent nocturne fort même si le temps n’est pas obscur, la boue abondante, un tremblement de terre, un vent chaud et la chaleur intense de midi, le froid intense de la nuit comme de jour et la forte obscurité. Toutes ces excuses ont été mentionnées par al-Tabarî et sont générales.
Quant aux excuses suivantes, elles sont spécifiques à chaque individu : la maladie, la peur pour sa vie ou ses biens, par exemple : un pain mis au four ou une marmite sur le feu sans que personne d’autre puisse le surveiller, la peur d’y rencontrer son créancier alors que l’on n’a pas le moyen de le rembourser, la peur d’être châtié pour un péché qui peut être pardonné et dont on a l’espoir d’échapper à la punition si l’on s’absente quelques jours, lorsque l’on se retient de faire une flatulence ou d’aller à la selle ou encore d’uriner, la faim et la soif manifestes, la présence d’un repas que l’on désire, le désir d’une chose qui n’est pas encore arrivée… la perte d’un vêtement approprié, la préparation à un voyage sur le point de commencer, la consommation d’un aliment à l’odeur nauséabonde que l’on ne peut faire disparaître par un remède, la mauvaise haleine, une mauvaise odeur… celui qui exerce une profession où l’on se salit comme le poissonnier, le vitiligo, la lèpre… les soins infirmiers, la présence d’un proche sur le point de mourir ou d’un malade à qui l’on tient compagnie, la recherche d’un animal perdu, la présence de quelqu’un qui lui a volé un bien et désire le récupérer, tomber endormi, l’extrême obésité, le fait que l’on soit accusé de quelque chose… le fait que quelqu’un vous nuise injustement en chemin ne fût-ce qu’en vous insultant et que vous ne puissiez pas vous défendre… » (Al-Achbâhou wa al-Nazhâ`ir)
Il existe des divergences entre les oulémas et des explications à donner concernant certaines de ces excuses.
Et Allah sait mieux.